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Révolution L’année 1956, un tournant dans le cours de la révolution algérienne

Publié par DKnews le 05-07-2017, 16h08 | 55
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L’année 1956 a constitué un tournant dans le cours de la révolution algérienne à la faveur des évènements qui s’y sont produits, a affirmé mardi à Aïn Defla, le colonel Youssef El Khatiba, commandant de la wilaya 4 historique, observant que ces évènements ont galvanisé la révolution et ont permis son ancrage au sein de la population.

La grève observée par les étudiants et les lycéens le 19 mai 1956 mais, surtout, la tenue du congrès de la Soummam trois mois après ont insufflé une dynamique nouvelle à la révolution et lui ont permis de passer à une étape supérieure, a soutenu Youcef El Khatib, dit Si Hacène, au lors d’une conférence animée à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse.

Il a, à cet égard, souligné que la jeunesse algérienne fut l’élément essentiel dans ces deux évènements dont l’objectif consiste en le recouvrement de la souveraineté et le retour de l’Algérie dans le concert des nations, relevant que les héros de l’Algérie ont démontré qu’ils étaient de grands stratèges dans la manière de mener la lutte sur le terrain. S’attardant sur le congrès de la Soummam, il a relevé qu’à la faveur de cette rencontre, les responsabilités et les missions de tout un chacun étaient fixées, faisant notamment état de la désignation de responsables militaires, politiques ainsi que ceux versés dans les activités liées au renseignement et à la propagande.

Il a expliqué que l’un des principes les plus en vue du congrès de la Soummam a trait à la gestion collective de la révolution, notant un ascendant de cette dernière dès la fin de l’année 1956 tant sur le plan militaire que politique.

Il a mis l’accent sur le fait que la noblesse de la cause nationale était mise en avant y compris par les Français eux-mêmes dont nombre étaient convaincus que l’invasion de l’Algérie par la France était illégitime car ne reposant sur aucun fondement. Pour étayer ses dires, il a rapporté les propos d’un journaliste Français (du journal l’observateur) qui, après avoir rencontré Abane Ramdane au maquis de Lakhdraia, a publié un article dans lequel il a expliqué que par leur révolte, les Algériens n’aspiraient qu’au recouvrement de leur liberté et de leur indépendance.

Après un passage à vide dû notamment à la guerre psychologique menée par les français (des tracts étaient lancés à partir des avions pour saper le moral des maquisards) mais également au manque d’approvisionnement en armes (les frontières étaient hermétiquement fermées), la révolution a repris de plus belle, ciblant comme point de mire les villes.

Le fait que la capitale ait abrité les manifestations du 11 décembre 1960 est, selon l’orateur, révélateur à plus d’un titre, insistant pour dire que le peuple s’est rendu à l’évidence que la liberté ne s’offre pas mais s’arrache. Il a affirmé que chaque ville et chaque douar de la wilaya 4 (et partant, de l’Algérie dans son ensemble) a enregistré des faits historiques dont la majorité reste ignorée de la jeune génération, voire des historiens eux-mêmes.

Selon lui, la wilaya 4 s’est particulièrement distinguée lors de la lutte armée grâce au travail colossal entrepris le colonel Si M’hamed Bougara. Son dynamisme et sa ténacité lui ont assurément permis de faire des monts de l’Ouarsenis (un fief du FLN-ALN) un bastion inexpugnable, a-t-il assuré, relevant que cet héros a marqué la wilaya 4 de sa personnalité comme rapporté par les responsables militaires français eux-mêmes.

De son côté, le wali de Aïn Defla, Benyoucef Azziz a mis l’accent sur le fait que les idéaux pour lesquels les martyrs se sont sacrifiés doivent être perpétués, appelant les jeunes à marcher dans le sillage de leurs glorieux prédécesseurs et à bannir le discours pessimiste.

Pour leur part, des enseignants d’histoire de l’université Djillali Bounaâma de Khémis Miliana ont appelé à la nécessité de renforcer les relations entre l’université et les acteurs de la révolution afin de jeter la lumière sur des pans encore méconnus de cette période de l’histoire du peuple algérien.

A la fin des interventions, un hommage appuyé a été rendu à Youcef El Khatib auquel des présents ont été offerts. Avant de se rendre à la maison de la culture de la ville qui a abrité la cérémonie officielle de la célébration du 55ème anniversaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, le wali de Aïn Defla, accompagné du Dr Youcef El Khatib, ont procédé à la baptisassion de la polyclinique de la ville de Aïn Defla du nom du défunt moudjahid Kortbi Madani.

Un bureau d’accueil et d’orientation a, à l’occasion, était inauguré au profit des moudjahidine et des ayants droits. La même occasion a donné lieu à l’organisation par les services de sûreté de wilaya de Aïn Defla d’une conférence qu’a abritée la bibliothèque communale de lecture publique. Les intervenants ont à l’unisson appelé à la nécessité de tirer profit des évènements se rapportant à la glorieuse guerre de libération nationale pour ancrer notamment chez la frange juvénile l’amour de la patrie.

Diverses activités sportives (dont un match de football mettant aux prises les anciens joueurs de l’équipe nationale à ceux de Aïn Defla) et culturelles ont eu lieu en fin d’après-midi.  Selon l’historien Mohamed Lahcène Zeghidi de l’université Alger 2 L’attachement de la police algérienne à la mémoire nationale a contribué à sa distinction L’attachement de la Police algérienne depuis sa création au lendemain de l’indépendance à la mémoire nationale et au référent historique a contribué à sa distinction, a estimé mardi à Constantine l’historien Mohamed Lahcène Zeghidi de l’université Alger 2.

La Police algérienne "est un prolongement naturel de la mémoire nationale, puisque ses premiers fondateurs étaient des moudjahidine de l’Armée de libération nationale ayant seulement changé leur uniforme vert en un autre bleu", a relevé cet universitaire dans sa conférence donnée au siège du service régional des finances et de l’équipement relevant de la sûreté nationale à l’occasion du 55ème anniversaire de la double fête de l’indépendance du pays et de la jeunesse.

Insistant sur l’écriture de l’histoire de la Police algérienne dont le régime "n’a pas été importé, ni hérité de l’occupant, mais se rattache directement à la mémoire nationale", l’intervenant a noté que "l’Etat algérien indépendant a £uvré à la préservation de la mémoire nationale à travers ses institutions, ses chartes et ses constitutions, et la police comme l’armée, ont toutes les deux contribué à cet effort".

M. Zeghidi a aussi mis l’accent sur les percées réalisées par la police depuis l’indépendance à ce jour, dont l’élection de l’Algérie à la présidence du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), rappelant le rôle durant la tragédie nationale de ce corps de sécurité qui avait fait 5.000 victimes.

Le conférencier a estimé, en ce sens, que "l’anniversaire du 5 juillet est un moment fort pour évoquer les gloires des aïeuls et leurs réalisations afin de poursuivre la marche vers la concrétisation du rêve des martyrs de la Révolution libératrice" et ce, en présence des autorités de la wilaya, de moudjahidine et de cadres de la police.

Au terme de la conférence, des veuves de chouhada, des moudjahidine, des retraités de la Sûreté nationale et des policiers qui s’étaient distingués lors de concours sportifs et culturels ont été honorés.

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