Les fonctionnaires et le gouvernement de Côte d'Ivoire sont pravenu à un accod sur "une trêve sociale de cinq ans" pendant lesquels les syndicats s'engagent à renoncer à la grève comme celle qui a paralysé l'administration publique en début d'année.
"Cette trêve ne vise aucunement à neutraliser les syndicats, elle marque plutôt une volonté résolue de briser définitivement le mur de méfiance et de suspicion qui tend parfois à obstruer les rapports entre les deux parties", a déclaré le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, lors de la cérémonie de signature de l'accord.
Le Premier ministre espère que sur la base de cette "trêve sociale librement consentie" il va se fonder "une culture de la négociation, du compromis et de la responsabilité". Cette "trêve sociale" est liée à l'accord sur le paiement des stocks d'arriérés de salaire d'un montant global de 249,6 milliards de francs CFA pour un groupe de fonctionnaires.
Début janvier, les 180 milles fonctionnaires étaient entrés en grève pendant près de trois semaines pour exiger la modification de certains points de l'ordonnance portant réforme des pensions de retraite, la bonification indiciaire pour les emplois ne bénéficiant pas d'une grille particulière, la levée de l'interdiction des précomptes syndicaux, l'intégration des agents journaliers au nombre de 1800 à la Fonction publique et le paiement du stock des arriérés estimés à 249,6 milliards FCFA à partir de janvier 2018. Toutes ces revendications ont été satisfaites.
"Le protocole d'accord n'est pas forcément le meilleur, cependant il règle définitivement le problème du stock des arriérés, au centre de toutes les revendications depuis cinq ans", a affirmé le président de la plateforme des organisations professionnelles du secteur public, Théodore Gnagna Zadi.