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Aïd El-Adha : Les marchés de vente de moutons s’animent à Constantine

Publié par DKnews le 26-08-2017, 15h00 | 49
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A quelques jours de Aïd El-Adha, les points réglementés pour la vente du cheptel ovin à Constantine, comme ceux «improvisés» pour l’occasion, s’animent de plus en plus. Entre la hantise de revivre le scénario de putréfaction des viandes de moutons sacrifiés durant l'Aïd El-Adha de l’année dernière et l’espoir de «dénicher» la bonne affaire, beaucoup de constantinois sillonnent les marchés à bestiaux, souvent accompagnés par leurs bambins, contents de pouvoir choisir eux-mêmes «leur» bélier.

Pour les connaisseurs et autres «affranchis», au fait des dessous des marchés à bestiaux, cette année encore les prix affichés des moutons de sacrifice sont «excessifs».

Au marché hebdomadaire à bestiaux de la commune d’El Khroub, l’agneau est proposé entre 35 et 40 000 DA, alors que le mouton, appelé localement «allouche», est cédé entre 50.000 et 70.000 DA. Beaucoup de citoyens rencontrés par l’APS dans ce marché à bestiaux s’accordent à dire que les prix des moutons affichent cette année une hausse estimée entre 8.000 et 12.000 DA, comparée à l’année dernière.

Yazid, un père de famille d’une quarantaine d’années, croisé au marché à bestiaux à Chaâb R’ssas, au chef-lieu de wilaya, soutient qu’un agneau de moins de 20 kilos est cédé entre 30.000 et 45.000 dinars, tandis qu’un bélier bien engraissé et aux cornes enroulées «ne se négocie pas à moins de 60.000 dinars».

«La rentrée scolaire et Aïd el Adha sont autant d’événements qui mettent à rude épreuve les petites bourses, et il faut se mettre malgré tout en quatre pour ne pas faillir au rituel de l’immolation du mouton de l’Aïd», lance en soupirant Yazid.

De son côté, le maquignon qui «parlemente» avec son potentiel client, impute cette flambée des prix «aux spéculateurs, ces vendeurs occasionnels qui attendent l’approche de l’Aïd pour tirer le maximum de profit» et à la «hausse des prix des aliments de bétail».

Ahmed, commerçant de son état, affirme que le mouton de la ville de M’sila demeure son préféré, même s’il n’arrête pas de «flâner» d’un marché à bestiaux à un autre.

«Depuis des années, je fais le déplacement à M’sila pour acheter le mouton du sacrifice. Le cheptel de la région du Hodna n’est plus à présenter. Avec le temps, j’ai noué des relations amicales avec des éleveurs de la région et je ne fais que passer ma commande en toute quiétude», confie-t-il.

Mouton avec garantie, nouveauté de la saison

Dans la commune d’Ain S’amra, un éleveur propose des moutons du sacrifice avec... garantie. Opération marketing ou tentative de dissiper les craintes des potentiels clients de tomber sur «un bélier dopé» qui se putréfie dans les heures suivant son égorgement, la proposition a fait son bout de chemin et l’éleveur «reçoit du monde» et conclut même des affaires.

«Je propose un cheptel sain, élevé sans compléments alimentaires et je m’engage à rembourser, au premier jour de l’Aïd, tout client dans le cas où il observe quelque chose d’anormal sur le mouton», lance convaincu cet éleveur.

Sur les réseaux sociaux, les propositions de vente de moutons de sacrifice se multiplient et les vendeurs rivalisent pour présenter leurs produits. Entre ceux qui proposent, photos à l’appui, des moutons «bio» et ceux qui offrent «des prix exceptionnels» et encore ceux qui affichent des photos de béliers sous tous les angles, les commentaires des internautes sur les prix et le «pédigrée» du cheptel ovin vont bon train et chacun anime ses pages à sa manière.

Pour Rabah, un quinquagénaire, père de trois garçons, un mouton via le net, «c’est amusant». Mais, soutient-il, «pour moi, rien ne vaut le moment où j’embarque mes garçons pour sillonner marchés à bestiaux et fermes, se disputer en cours de route sur mon choix qui ne plait presque jamais à ma progéniture et puis se mettre d’accord enfin sur un mouton à sacrifier».

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