Santé

ça s'opère très bien !

Publié par DKnews le 17-09-2017, 15h19 | 20
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Lorsqu'on effectue des tâches répétitives à longueur de journée, les mains sont soumises à de fortes sollicitations. Parfois, un nerf se retrouve comprimé et génère des douleurs handicapantes. Heureusement, les progrès réalisés en chirurgie permettent d'en venir à bout.

Le premier signal

C'est une douleur nocturne. Une sensation d'engourdissement qui fait mal à deux doigts : le majeur et l'annulaire. Il suffit, au début, pour supprimer la gêne, de secouer la main. Mais, à la longue, la douleur se manifeste pendant la nuit, venant régulièrement perturber le sommeil. Dans la journée, elle réapparaît même quand vous ne faites rien.

"C'est le premier signal", note le Dr Raimbeau, chirurgien de la main au CHU d'Angers. Autres symptômes révélateurs : le brusque lâchage des objets, la difficulté d'écrire plus d'une demi-page sans éprouver une sensation de crampe. Même impression au volant d'une voiture.

L'origine de la douleur ?

La compression d'un nerf au niveau du poignet. On appelle cela le syndrome du canal carpien, du nom de ce petit tunnel constitué par un ligament en forme d'anneau dans lequel passent les tendons et le nerf médian.

Opérée en 10 mn

Lorsqu'ils sont malmenés, les tendons gonflent et étranglent le nerf. Chez les hommes qui en sont atteints, les symptômes apparaissent souvent avant 40 ans. Mais ce sont surtout les femmes qui en souffrent. "Les risques sont plus élevés autour de la ménopause, quand les femmes exercent une activité manuelle", précise le Dr Raimbeau.

Des infiltrations d'anti-inflammatoires sont d'abord proposées, mais "nous opérons plus tôt qu'il y a quelques années", observe le Dr Dumontier, qui effectue près de 500 interventions chaque année. Il avertit :

"Les canaux carpiens doivent être opérés par des praticiens experts de la chirurgie de la main et dont la liste est disponible au Conseil de l'ordre des médecins. Car cette chirurgie s'effectue de préférence une seule fois. Il est très difficile de réopérer. Moins on touche à ce nerf, mieux il se porte."

Le principe ?

Il consiste à sectionner le ligament périphérique, qui coince le nerf, pour ouvrir un espace d'un centimètre. L'intervention, sous anesthésie locale, dure une dizaine de minutes, et laisse une cicatrice de 1 à 2 cm. Le patient reste en observation une demi-journée. Un sparadrap et un gros pansement, pour protéger des chocs, seront retirés dans les trois à cinq jours.

Affaire classée en 3 mois

Autre progrès : dans les jours qui suivent l'intervention, les opérés ressentent moins de douleurs qu'auparavant. Les médecins conseillent de réutiliser la main au bout de dix jours, même si cela fait un peu mal. La mise sous tension du canal maintient, en effet, son nouveau volume avec le "recollage" naturel et progressif du ligament qui va "tricoter" de nouvelles cellules.

Pendant plus d'un mois, les tissus restent malléables, préviennent les chirurgiens ; comme le nouveau canal devient un "grand cylindre", il ne faut pas hésiter à travailler les doigts dans le vide. Et dès la troisième semaine, reprendre des activités manuelles, même en forçant, car il faut modeler le nouveau canal. Au bout de trois mois, l'affaire est enfin classée.

Les activités à risque Bricolage et jardinage

Les week-ends à bricoler ou à manier le sécateur peuvent occasionner des symptômes épisodiques d'inflammation- compression.

Tâches répétitives

Sur les chaînes de montage et d'assemblage (équipement automobile, électroménager, textile, chaussure...), les cadences sont élevées. Les manipulations, avec des efforts de traction et de prise, mettent à mal les tendons des poignets.

De même, dans les métiers de la découpe de volaille, viande ou poisson, les temps de cycles peuvent atteindre dix ou vingt secondes pour chaque opération. Durant huit heures, le même geste, le même mouvement, qui sollicite les poignets, est répété des centaines de fois et entrecoupé de pauses souvent trop courtes. Les conditions de travail sont d'ailleurs responsables de plus de sept mille cas de maladies professionnelles indemnisées.

Travail sur ordinateur

Les mauvaises postures sont souvent liées à un clavier mal placé, à une souris trop éloignée ou à des espaces trop larges, qui obligent à amplifier les gestes. Mais, s'ils apparaissent anodins, ces facteurs constituent autant de risques si les tâches sont effectuées de manière répétitive et sous pression. L'idéal, pour quelqu'un qui travaille sept à huit heures sur un clavier : se livrer régulièrement à d'autres activités, pendant quelques minutes.

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