Le rôle de la tomographie par émission positons (la TEP scan) dans la prise en charge des lymphomes a fait l’objet d’une journée scientifique organisée samedi au niveau de l’hôpital Chahid Mahmoudi (HCM) de Tizi Ouzou.
Des chercheurs, médecins et spécialistes en médecine nucléaire venus de plusieurs hôpitaux d’Algérie et centres spécialisés de France ont mis en évidence l’apport dans ce moyen de pointe en imagerie moléculaire dans le bon diagnostic des lymphomes, le choix thérapeutique, la détermination de l’état d’avancement de la maladie et la suivi de son évolution.
Etant le premier à introduire le TEP scan en Algérie, l’hôpital Chahid Mahmoudi a organisé cette rencontre dans le but d’expliquer aux médecins la portée thérapeutique de cette technique, son impact sur la qualité du diagnostic et le choix thérapeutique, tout en les informant sur les situations dans lesquelles le recours au TEP scan est nécessaire, a précisé à l’APS Saïd Mahmoudi, directeur du HCM.
Depuis la mise en service de cet équipement de pointe dans la prise en charge des cancers au niveau du HCM, 1100 examens de TEP ont été réalisé parmi lesquels 500 ont concerné des patients atteints de lymphomes, a-t-il expliqué. Et malgré l’importance de cette étape dans le diagnostic et le suivi, l’orientation des malades vers cette imagerie reste faible à cause de sa cherté et son inaccessibilité pour bon nombre de malades, a-t-il souligné.
Dr. Mahmoudi a regretté le fait que cette modalité ne soit pas encore conventionnée par la sécurité sociale dans notre pays malgré toute la portée qu’elle peut avoir dans la prise en charge des pathologies cancéreuses en général et du lymphomes en particulier.
Les TEP scan que nous réalisons actuellement se font grâce aux conventions que nous avons signé avec différents organismes et associations, mais aussi grâce aux bienfaiteurs qui s’engagent à prendre en charge cet examen radiologique qui n’est pas accessible à toutes les couches sociales actuellement , a-t-il indiqué.
Pourtant, a-t-il ajouté, cette technologie de pointe permet de réduire le coût de la prise en charge en évitant certains examens comme les biopsies osseuses, améliorer leur efficacité et éviter des erreurs de diagnostic dues parfois à la complexité de la maladie lymphomateuse et son caractère polymorphe (une maladie qui peut toucher tous les organes du corps humain).
Le médecin nucléaire Alina-Berriolo-Riedinger du centre anti-cancer de Dijon en France, a attiré l’attention des participants sur certaines erreurs qu’il ne faut pas connaître dans la réalisation d’une TEP scan pour éviter des fausses interprétations en l’apparition de certaines images qui peuvent être assimilées à des lésions cancéreuses.
Elle a également abordé des modalités de prescription de l’examen et son mode d’utilisation et à quel niveau de la maladie au niveau des hôpitaux français et européens.
