Un schéma national de production de semences de pomme de terre visant à mettre fin à l'importation de ce produit, a été présenté hier au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, lors d'une réunion regroupant l'ensemble des acteurs intervenants dans cette filière, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Présidée par le ministre du secteur,M. Abdelkader Bouazghi, cette réunion a regroupé notamment les représentants des établissements de production, des fermes pilotes et des structures du ministère de l'Agriculture.
Rappelant la place «prépondérante» qu'occupe la filière de pomme de terre dans l'économie nationale, M. Bouazghi a souligné la nécessité de mettre en place un schéma national de production de semences afin de «sécuriser» le programme de la production de ce tubercule, qui «contribue à la souveraineté nationale, suivant les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika».
Le ministre a estimé, dans ce sens, qu'il est nécessaire d'impliquer tous les acteurs de cette filière, particulièrement les établissements producteurs qui auraient à prendre le relais pour la concrétisation du programme de production.
Il a exhorté tous les intervenants dans la production de la semence de pomme de terre à s'intégrer dans ce schéma national afin de booster la production locale de cette filière et réduire progressivement ses importations.
«L'objectif est de mettre fin aux importations de semences de pomme de terre», a noté le ministère.
«On ne peut pas rester toujours dépendant de l'importation, nous avons les moyens et les capacités de produire notre propre semence de pomme de terre afin de satisfaire la demande nationale», a-t-il ajouté.
Pour rappel, le ministère de l'Agriculture a enregistré lors de la campagne 2016-2017 une baisse de 45% des importations de la semence de pomme de terre de classe A, soit une réduction de 15 millions de dollars. Les besoins nationaux en semence de pomme de terre est de 110.000 tonnes, précise le ministère.
