La 4ème Conférence biennale sur la conservation des cétacés dans les pays du sud de la Méditerranée, a été ouverte samedi à Oran, avec la participation d’une quarantaine d’experts représentant une dizaine de pays.
Organisé par le secrétariat de l’Accord sur la conservation des cétacés de la mer noire, de la méditerranée et de la zone atlantique adjacente (ACCOBAMS), en partenariat avec le ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche, cette 4ème conférence vise à faire le point sur l’état des connaissances disponibles sur les cétacés dans le Sud de la Méditerranée, a soulignée la secrétaire exécutive de l’ACCOBAMS, Florence Descroix-Commanducci, dans son discours d’ouverture.
«La Conférence est l’occasion pour les experts en cytologie du Sud de la Méditerranée de se concerter sur les meilleures approches et les actions prioritaires pour améliorer la connaissance des populations de cétacés dans cette zone où les données restent rares et fragmentaires», a indiqué, pour sa part, le directeur général de la pêche et de l’aquaculture, Taha Hamouche.
«La rencontre est également destinée à impliquer le milieu universitaire et à sensibiliser les futurs acteurs et décideurs aux problématiques liées au domaine marin», a-t-il fait savoir.
L’Accord en question a été ratifié par l’Algérie en mars 2007, a rappelé Mme Rahima Berkat, directrice d’études au niveau du ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche et point focal national de l'accord.
L’ACCOBAMS, ratifié par 29 pays européens, méditerranéens, asiatiques et arabes, vise à réduire les menaces qui pèsent sur les cétacés par l’amélioration des connaissances sur ces animaux à travers des mesures de conservation à mettre en £uvre par les parties contractantes.
Les principales menaces qui pèsent sur les cétacés sont le trafic maritime, qui provoque des collisions avec les mammifères marins, les activités d’extraction pétrolières, génératrices de bruits qui perturbent la communication entre ces mammifères, la pêche accidentelle, l’échouage, les filets fantômes et les activités touristiques.
«L’ACCOBAMS £uvre depuis 2006 à atténuer les menaces sur les cétacés, avec diverses actions de formation et d’observateurs notamment», a noté Mme Descroix-Commanducci, précisant qu’un atelier de formation d’observateurs de mammifères marins (MMO)/ opérateurs de surveillance acoustique passive, est prévu au cours de cette 4ème conférence.
Une quarantaine d’experts et de scientifique d’une dizaine de nationalité (Algérie, Egypte, Tunisie, Maroc, Libye, Syrie, Liban, France, Espagne, Italie), dont 25 de la rive sud de la méditerranée participent à cette conférence.
Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette édition. Ils porteront notamment sur la collaboration entre les parties contractantes, les interactions avec les activités de pêche, la surveillance nationale et les plans d’actions nationaux, les échouages de cétacés, la protection des habitats ainsi que les prospections sismiques, précisent les organisateurs.
