Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Professeur Mokhtar Hasbellaoui, a relevé, dimanche soir à Alger, la nécessité d’une stratégie consensuelle, impliquant tous les aspects de la prise en charge de la pathologie du cancer.
S’exprimant à l’ouverture du 25ème Congrès national de Chirurgie organisé par la Société algérienne de Chirurgie (SAC), le ministre de la Santé a considéré que, s'agissant du traitement du cancer, l’action des acteurs de la santé est assurée d’obtenir des résultats optimaux, si elle est sous tendue par une stratégie consensuelle basée sur la prévention, le dépistage précoce, le consensus thérapeutique et l'actualisation continue des connaissances .
Il a, dans ce sens, considéré comme une « priorité « l’action de « mobilisation « de l’ensemble des structures impliquées dans la lutte contre le cancer, en premier lieu celles relevant du secteur de la santé, avant de rappeler la mise en place, sur décision du président de la République, d’un Plan Cancer «qui prend en charge tous les aspects et déterminants en relation avec la pathologie .
Cette rencontre se tenant parallèlement au 21ème Congrès maghrébin de Chirurgie, le ministre a jugé utile de noter que ce dernier participe à consolider les liens de fraternité et d’amitié « unissant les pays concernés ainsi qu’à « raffermir les échanges et les relations « entre leurs praticiens respectifs.
Tout en se félicitant de l’existence, dans l’espace maghrébin, des compétences humaines, médicales et paramédicales, à même de prendre en charge les cancers , le Pr Hasbellaoui a estimé néanmoins que celles-ci doivent être consolidées et adossées à de véritables plans nationaux .
Par ailleurs, le premier responsable du secteur de la Santé a souligné « l’environnement humain particulièrement sensible «lié aux patients dans lequel exercent, au quotidien, les chirurgiens, confrontés en outre, par un constant souci d’amélioration de la prise en charge» des malades.
Le ministre a, enfin, souligné que « dans le domaine de la chirurgie, la maitrise de l’art médical se confond de plus en plus avec la maitrise de la technologie « , citant le développement du concept de « médecin technologue « dans la mesure où, a-t-il noté, « la médecine bénéficie des retombées de l’essor technologique et de la mise en £uvre sans cesse renouvelée de nouvelles applications et de nouveaux équipements « .
Présent à cette rencontre, le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Salah Seddiki, a tenu, de son côté, à relever également l’intérêt d’une telle rencontre, dans le sens de l'acquisition des connaissances en matière de chirurgie, notamment par les nouveaux praticiens.
A l’adresse de ces derniers, il a insisté pour « tirer un maximum de profit « des travaux de ce congrès de deux jours, avant de rappeler l’élaboration par son département, en concertation avec celui de la santé, d’une nouvelle carte pour les sciences médicales dans le sens d’une « refonte « et d’une « modernisation « de la formation dans cette spécialité.
A noter enfin, que l’inauguration de ces deux rendez-vous scientifiques a été marquée par l’attribution de distinctions honorifiques à des doyens de la chirurgie algérienne, en reconnaissance à leur apport, depuis l’indépendance, pour le développement de cette discipline. D'autres praticiens, de Tunisie et de France, ont également été gratifiés à cette occasion.