Les amis et étudiants du défunt plasticien Choukri Mesli ont rendu, vendredi, un dernier hommage au défunt Choukri Mesli dont la dépouille était exposée au Palais de la culture, et ce, avant son inhumation qui aura lieu, demain samedi, à Tlemcen.
Le représentant du ministre de la Culture Aissani Hicham a salué, dans une oraison funèbre, la grande empreinte laissée par le défunt dans le monde de l'art algérien, estimant que l'Algérie a perdu « un pilier de l'art plastique» et un homme « ayant la stature des grands».
Prenant la parole au nom des étudiants des arts plastiques, l'artiste plasticien Karim Sergoua a estimé que le défunt «n'était pas seulement un accompagnateur pédagogique mais aussi un enseignant humaniste», rappelant le rôle du défunt d'avoir suscité l'espoir dans le c£ur des artistes peintres durant les années 1990.
Denis Martinez, un autre plasticien estime que l'Algérie et l'art plastique ont perdu «un pilier important».
L'artiste peintre Djahida Houadef a souligné que «le défunt a beaucoup apporté à l'art algérien par sa présence et son écoute», rappelant qu'«il s'employa à donner à la peinture algérienne une identité particulière».
Elle a également tenu à se recueillir à la mémoire des plasticiens algériens Salah Hioun et Belkacem Boufersaoui, décédés récemment. Après avoir observé une minute de silence, le fils du défunt a souligné que le silence était la source d'inspiration de son père.
L'artiste peintre Choukri Mesli, l'un des fondateurs de la peinture moderne en Algérie, est décédé lundi dans un hôpital parisien à l'âge de 86 ans. Né à Tlemcen le 8 novembre 1931 dans une famille d'intellectuels et de musiciens, Choukri Mesli fera son cursus scolaire du primaire au lycée dans sa ville natale avant de s'installer avec sa famille à Alger en 1947.
Ses premiers pas dans le monde de la peinture remontent à cette époque et le conduisent à l'Ecole des beaux arts d'Alger où il a été élève du grand miniaturiste Mohamed Racim. Il participe à la création de la revue «Soleil».
En 1954, il entre à l'Ecole des beaux arts de Paris et commence dès 1956 à exposer ses £uvres avant de renoncer à sa passion pour rejoindre les rangs du Front de libération nationale (FLN) en participant à la grève des étudiants en 1956.
Membre fondateur de l'Union nationale des arts plastiques (UNAP), il a participé à plusieurs expositions en Algérie et à l'étranger.