Santé

Hémophilie: ouverture de 4 centres modèles afin de prendre en charge la maladie

Publié par DKNews le 18-04-2018, 16h09 | 42
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La vice-directrice chargée des maladies non transmissibles au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le docteur Djamila Nadir a fait état mardi à Alger de l'ouverture de quatre centres modèles, afin de prendre en charge les hémophiles à travers le pays.

Lors d'une journée d'information à l'occasion de la journée mondiale d'hémophilie, qui coïncide avec le 17 avril, le docteur Nadir a précisé que ces centres se trouvaient au centre hospitalo-universitaire (CHU) Hassani Issaad de Beni Messous (Alger), à Constantine, à Annaba et à Tlemcen, ajoutant que ces centres ont pour missions de "prendre en charge le suivi médical global de cette catégorie de patients".

Outre le suivi médical des patients adultes, le ministère tend à travers ces centres à cibler les enfants dont la maladie a été diagnostiquée précocement, afin de les mettre à l'abri d'une hémorragie pouvant survenir au niveau musculaire ou articulaire, et pouvant se développer jusqu'à provoquer une paralysie définitive, souligne la même responsable.

A ce titre, le docteur Nadir a cité les orientations données par le ministère, en vue d'organiser le réseau des soins au niveau de ces centres modèles, outre des journées de formation au profit de ses corps, tout en renforçant la formation et la sensibilisation des médias pour une meilleure sensibilisation de la société, révélant, en même temps, la création d'un registre national permettant d'assurer la prise en charge globale de l'hémophilie à travers le pays.

De son coté, le maitre-assistant au centre de prise en charge d'hémophilie au CHU de Beni Messous, Meriem Ben Sadouk a expliqué que les symptômes de cette "rare maladie génétique" causant la coagulation rapide du sang, touchant principalement les hommes plus que les femmes, ajoutant que cette maladie se transmet "à travers le gêne porté par le chromosome X".

L'hémophilie est due au manque du facteur sanguin (A) qui représente 80% de risque d'atteinte de cette maladie et du facteur (B) qui représente 20%, a-t-elle souligné, faisant état de l'impossibilité de faire face à cette maladie et de ses complications "qu'à travers la substitution de ces deux facteurs par des médicaments, afin d'éviter les hémorragies et les complications de cette maladie dangereuse".

Soulignant, à ce propos, que le ministère avait recensé près de 2362 cas d'hémophilie de différents types (aigue, moyen et simple), elle a estimé que le premier type est la plus "grave", car menant souvent au décès du patient.

Dans ce cadre, Dr. Bensadouk a salué les efforts consentis par l'association nationale, à travers les campagnes de sensibilisation, outre ceux de la tutelle en termes de facteurs de sang, en vue d'aider et de sensibiliser le corps médical et paramédical à certaines pratiques à adopter lors de l'accouchement et de la vaccination, afin d'éviter "le risque chez les cas ignorant leur maladie et exposés à une forte hémorragie".

Pour sa part, Dr. Karima Chenoukh, du même établissement hospitalier, a mis en avant la nécessité de "prendre en charge les malades par un staff médical pluridisciplinaire", appelant dans ce sens à soumettre les enfants présentant des ecchymoses et des douleurs articulaires (chutes ou accidents) à des analyses biologiques "simples et moins couteuses" susceptibles de les prémunir avant d'éventuelles complications.

La même responsable a mis en garde, par ailleurs, contre "la circoncision des enfants avant l'âge de deux ans", ajoutant que dans certaines régions du pays, on assiste toujours à cette opération à la naissance du bébé ou à ses premiers mois, l'exposant à des complications pouvant entrainer son décès, s'il est atteint d'hémophilie.

Enfin, elle a conseillé les familles des malades à signaler la maladie aux dentistes et aux encadreurs des écoles, outre la consécration de l'éducation sanitaire sur cette maladie pour prémunir les patients contre l'hémorragie et assurer leur intégration dans la vie ordinaire.

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