Faire de la maison de la culture «un musé d’Histoire» est le v£u du réalisateur Djamel Bendeddouche qui a fait don, dimanche, de la guillotine utilisée dans le tournage du film «Arezki l’indigène» sorti en 2007 à la Direction de la Culture de la wilaya.
Lors d’une cérémonie à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri, en présence de représentants de la famille révolutionnaire et des autorités locales, le réalisateur a procédé à la remise de l’instrument à la directrice de la culture, Nabila Goumeziane.
Soulignant que son geste tend à «maintenir vives les mémoires», M. Bendeddouche a assuré que l’instrument «est une réplique fidèle de +la faucheuse+ ayant servi à l'exécution le célèbre rebelle Arezki L'bachir le 14 mai 1895». Elle a été réalisée par un ébéniste de la région, qui a tenu à en faire «une réplique fidèle dans les moindres détails», a-t-il ajouté.
Rappelant, à l’occasion, que «cette forme d’exécution à été pratiquée en Algérie depuis 1895 et a duré jusqu’à 1959» Djamel Bendeddouche a rendu hommage au chahid Arezki L'bachir et à «tous ceux qui ont payé de leur vie pour l’indépendance de notre pays».
«L’importance de faire des films historiques, au-delà de la mémoire, est aussi de montrer que le colonialisme a toujours vécu en permanence sous la pression des révoltes et insurrections qui ont éclaté à travers toutes les régions du pays», a soutenu le réalisateur lors d’une brève allocution.
Dans une déclaration à l’APS, le réalisateur a souligné que son geste se situe «sur le plan de la mémoire».
«Il faut rappeler aux générations d’aujourd’hui que l’indépendance a été chèrement acquise aux prix, entre autres, de combien de tête fauchées par ce sinistre instrument» a-t-il déclaré.
Il a, dans ce sens, appelé «tous les réalisateurs de films historiques réalisés dans la région, et même à travers tout le pays, à offrir chacun quelque chose aux espaces de jeunes pour en faire des musés de l’Histoire».
Pour sa part, Mme Goumeziane, a remercié Djamel Bendeddouche pour ce «don significatif» qui vient enrichir le patrimoine de la direction de la culture, et qui intervient à l’occasion de la célébration du 38ème anniversaire du printemps berbère et du mois du patrimoine, placé cette année sous le thème «Mon patrimoine, mon devenir».
La cérémonie a été suivie, dans l’après midi, d’une projection-débat avec le réalisateur du film au niveau du Petit Théâtre de la Maison de la culture.