Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni a appelé jeudi à Alger,le groupe Sonelgaz à élaborer un programme destiné aux producteurs locaux pour la fabrication, dans les trois (3) années à venir, de plusieurs matériels et équipements utilisés dans la distribution électrique et de gaz.
"Jusqu’à quand nous continuons à importer (...), l’Algérie est en train de perdre des sommes colossales. Il faut que nous soyons capables de produire ces équipements en Algérie. C’est une obligation et un devoir", a martelé M. Guitouni, lors d’une journée pour l’incitation à la fabrication en Algérie de matériels électriques et gaziers.
Cette journée a vue également la présence du ministre de l’Industrie et des mines, Youcef Yousfi ainsi que le P-dg de Sonelgaz, Mohamed Arkab et la P-dg du Centre de recherche et de développement de l’électricité et du gaz (Credeg), Mme Wassila Salhi et des représentants de certaines organisations patronales.
Selon M.Guitouni, sur 5.000 équipements dont a besoin le réseau de distribution, les industriels locaux devraient "au moins" arriver à fabriquer 3.000 articles.
Signalant que des capacités nationales énormes existent dans ce domaine, mais "éparpillées", le ministre a regretté l’absence d’une cartographie dénombrant l’ensemble des acteurs activant dans ce créneau.
"Nous n’avons pas une carte pour voir qu’est ce qui se réalise en Algérie dans ce domaine", a-t-il déploré, invitant ainsi les industriels à s’y impliquer pour élaborer ce document devant constitué une banque de données nécessaires à la mise en place d’une industrie nationale dédiée notamment à la fabrication de ces équipements.
Il a rappelé que l’Algérie œuvre aujourd’hui à relancer le secteur de l’industrie devant permettre de couvrir ses besoins locaux, et exporter une partie de sa production vers les pays limitrophes notamment africains.
Pour sa part, la P-dg du Credeg a signalé que qu’un" marché énorme s’offre aux industriels nationaux pour répondre à ces besoins", précisant que 285 milliards de dinars seront à l’horizon 2028 destinés à l’acquisition des matériels.
Faisant part des besoins du pays en ces produits, elle a précisé qu’à l’horizon 2028, l’Algérie aura besoin, pour le réseau électrique, entre autres, de 16 millions unités de connecteurs de réseau et de branchement basse tension, de 350.000 unités de coffrets.
Pour le réseau de distribution du gaz, le pays aura besoin, entre autres de 36.000 unités de vannes en polyéthylènes et de 390.000 unités d’accessoires en réseau en polyéthylène, trois de 3 millions d’unités de rapports de transition polyéthylène cuivre.
Intervenant lors de cette rencontre, le ministre de l’Industrie a salué cette initiative prise par Sonelgaz, qualifiée de "louable", qui devra permettre pour les deux secteurs de se concerter davantage pour réussir les futurs challenges.
Il n’a, à ce titre pas manqué de mettre en exergue, "les avancées considérables" réalisées par les différentes filières industrielles (matériaux de construction, rond à béton, électronique, textile etc.).
Il a, ainsi, indiqué être "impressionné" par le dynamisme des industriels locaux, constaté lors de ses différentes visites aux différentes régions du pays.
Selon lui, en 2017, pas moins de 5.000 projets d’investissements ont été lancés en Algérie dont 50% dans le secteur de l’industrie.
Ce dynamisme s’est poursuivi, durant le premier trimestre 2018, a-t-il ajouté, précisant que ceci est le résultat des avantages et facilitations accordés par les pouvoirs publics.
Il a, à ce propos, indiqué que des mesures seront prises par son département pour encourager et accompagner ces acteurs lesquels devraient, pour leur part, prendre plus d’initiatives dans ce domaine.
