Economie

"On a enterré l'Opep un peu trop rapidement" (expert)

Publié par DK News le 25-09-2018, 16h38 | 5
|

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a été enterrée un "peu trop rapidement", a affirmé mardi l'expert Francis Perrin, soulignant que depuis la réunion d'Alger de 2016, elle a réussi à retrouver son unité.

"Beaucoup d'observateurs ont enterré l'OPEP un peu trop rapidement. Ils confondaient peut-être leurs désirs avec la réalité", a-t-il estimé dans un entretien à l'APS, rappelant qu'elle existe depuis 1960 et, en 58 ans et a traversé beaucoup de crises.

Pour ce directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), la période 2014-2016 a "incontestablement" été "très difficile" mais, a-t-il affirmé, depuis la réunion d'Alger en septembre 2016, "l'OPEP a réussi à retrouver son unité interne, à prendre des décisions sur la réduction de sa production et à s'associer à dix pays non-OPEP".

"Les succès ont été spectaculaires suite à l'adoption de cette stratégie à la fin 2016", a-t-il ajouté, indiquant que l'organisation fait face à quelques "défis clés".

"L'OPEP fait face à quelques défis clés et ceux-ci viennent surtout des Etats-Unis : fortes pressions de l'administration Trump, rétablissement des sanctions contre l'Iran, ce qui suscite la colère de Téhéran et contribue à aggraver encore la relation déjà détestable entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, et forte augmentation de la production pétrolière américaine", a expliqué le chercheur, soutenant que l'organisation est "effectivement encore un acteur incontournable".

Cependant, admet-il, il faudra "beaucoup d'efforts" et "beaucoup d'unité" pour le rester dans le moyen et le long terme, notant que "rien n'est jamais acquis définitivement dans ce domaine".

Revenant à la réunion d'Alger, dimanche dernier, du comité ministériel conjoint de surveillance OPEP/non-OPEP (JMMC), Francis Perrin a estimé que les pays réunis "ont fait leur travail".

"Cela consistait notamment à étudier l'évolution du marché pétrolier mondial, qui est actuellement bien équilibré. Il ne s'agissait pas de prendre des décisions car cela ne relève pas de la compétence du JMMC", a-t-il expliqué.

Pour lui, l'un des éléments les "plus importants" dans ce qui vient de se passer à Alger est lié aux déclarations du ministre saoudien de l'Energie qui a été "très prudent" et a jugé "improbable" une prochaine hausse de production.

"Venant du plus important producteur de l'OPEP, du premier exportateur mondial de pétrole brut et d'un grand allié des Etats-Unis, ces propos ont et auront un impact haussier", a-t-il relevé.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.