Culture

23e Sila : Public nombreux et prix élevé des ouvrages

Publié par Dk News le 09-11-2018, 16h21 | 10
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Le 23e Salon international du livre d'Alger   (Sila), qui prend fin samedi soir, aura connu comme chaque année une grande   affluence du public, alors même que les prix des ouvrages proposés étaient   sensiblement plus élevés comparativement aux précédentes éditions du salon. 

Les stands accueillant quelque mille éditeurs entre  algériens et   étrangers auront connu une grande affluence du public, intéressé par les   ouvrages spécialisés, surtout le livre technique,  malgré les prix   affichés. Un nombre important d'ouvrages, importés ou publiés en Algérie,   ont vu leur prix considérablement augmenté, jusqu'à 70% pour certaines   anciennes publications exposées de nouveau cette année, a-t-on constaté. 

Comme à l'accoutumée, les vacances d'automne auront permis à un grand   nombre d'élèves de visiter le salon ou de prendre part à des excursions   organisées par des écoles et  associations de villes de l'intérieur de   l'Algérie.  

Les visiteurs du salon ont également été relativement nombreux cette année   à assister aux différentes rencontres thématiques organisées en marge de   l'exposition du Sila comme la rencontre animée par l'écrivain chinois Mo   Yan, lauréat du prix Nobel de littérature en 2012, celle de l'universitaire   Ahmed Djebbar ou encore la conférence animée par Khaled Bentounes, un   dignitaire soufi. 

La Chine, invité d'honneur de cette édition a pris part au salon avec une   délégation de 150 hommes de lettres et de culture dont le Nobel de   littérature qui a été décoré, à cette occasion, de la Médaille de l'Ordre   du mérite national «Athir», décernée par le président de la République,   Abdelaziz Bouteflika. 

 Le programme des estrades dédiées aux écrivains étrangers, a été boudé   par les visiteurs qui lui ont préféré les séances dédicaces, occasion pour   de nombreux lecteurs de rencontrer leurs auteurs. Aussi  y avait-t-il    foule chez les éditeurs de Waciny Laredj, Amine Zaoui, Kamel Daoud ou   encore de Yasmina Khadra, comme dans les stands de maisons qui ont parié   sur de plus jeunes plumes.  
Les éditeurs étrangers spécialisés dans la littérature anglo-saxonne et le   livre technique étranger ont, comme chaque année, fait le plein des   visiteurs de ce 23e Sila.  

Le Sila 2018 semble aussi avoir été stimulé par une dynamique éditoriale   notable qui s'est traduite par un grand nombre de nouvelles publications   littéraires, des premières expériences d'écriture pour la plupart, éditées   pour à l'occasion et dont il faudra confirmer la qualité. 

Le salon a également accordé des espaces à différentes institutions du   secteur de la Culture à l'exemple du Théâtre national algérien, de l'Office   national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), ou encore à des   centres de recherches scientifiques du ministère qui se sont limités à   exposer leurs publications. 

Ce Sila a également connu quelques couacs: insuffisances en matière de   signalisation des stands, horaires de fermeture du centre de presse, et   irrégularité dans la distribution de la  gazette quotidienne du salon.  
 
=Une promotion aléatoire= 

Journalistes spécialisés et observateurs du salon confient ne connaître   qu' «une vingtaine d'éditeurs réguliers» algériens sur les 271   participants. 

Selon eux, la majorité des maisons d'édition restent «inconnues de la   presse nationale», alors que les quelques éditeurs réguliers accusent,   majoritairement, de sérieux retards dans la promotion de leurs nouveautés,   imprimées généralement «à quelques jour de ce rendez-vous». 

Exception faite de quelques rares éditeurs, les maisons d'édition   négligent d'intégrer, disent-ils, les médias nationaux à la promotion de   leurs publications, en prévoyant un quota destiné à la presse «à distribuer   avant l'ouverture du salon». Aussi, constate-t-ils, des éditeurs «comptent   davantage sur la notoriété de certains auteurs lors des séances de   dédicaces», ne s'occupant de la promotion de leurs livres qu'après le   salon, alors que «d'autres n'y accordent aucune importance». 

La dimension professionnelle du salon -une opportunité pour les éditeurs   dans le tradition des marchés du livre à travers le monde- était   complètement occulté lors de cette édition.  Les participants s'étaient   focalisés sur la vente, disent-ils, alors que l'organisateur n'avait qu'une   rencontre formelle entre éditeurs algériens et chinois à proposer au   programme. 
Le 23 Sila ferme ses portes samedi, après 12 jours d'exposition. 

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