Coopération

Immigration: l’Afrique doit trouver ses propres solutions à ses problèmes

Publié par DK News le 20-11-2018, 15h52 | 3
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Les Africains doivent trouver leurs propres solutions à leurs problèmes, dont celui de l’immigration, en investissant notamment dans l'''humain" et en privilégiant le partenariat entre les gouvernants et les sociétés civiles, a plaidé, lundi à Alger, le président d’honneur de l’Association internationale Soufi-Allaouia, Khaled Bentounès.

"Le moment est venu pour travailler en partenariat entre les gouvernants et les sociétés civiles (...)" (Bentounès)

"Les Africains doivent trouver leurs propres solutions à leurs problèmes, en ayant confiance en eux-mêmes, dans le respect des uns et des autres et en cessant de tendre la main aux autres", a préconisé M. Bentounès, à l’ouverture des travaux de la 2ème Conférence internationale des ONG africaines, membres du Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc).

Tout en relevant que les solutions du continent peuvent être trouvées "avec l’aide des autres", l’intervenant a recommandé aux Africains d’"investir dans l’humain", à travers l’éducation en premier lieu, et dans le développement socio-économique, considérant que seule la dimension humaine est en mesure de leur donner "la dignité".

M. Bentounès, par ailleurs, Guide de la Tariqua Allaouia, a insisté sur les potentialités humaines et autres ressources matérielles dont regorge l'Afrique, la qualifiant de "réservoir en main d’œuvre". Un continent, a-t-il déploré, néanmoins "si riche et si pauvre", car de tout temps "exploité" et pour n’avoir pas "su trouver en lui" les solutions à ses problèmes.

Qualifiant de "saignée" l’exode des compétences africaines vers les pays développés, où ils exercent en tant que cadres de haut niveau, il a regretté que l’Afrique n’ait pas su "garder ses enfants", et plaidé, à ce propos, pour des "solutions internes" afin d’empêcher d’autres fuites de cerveaux à partir de ce continent.

Appelant à une "autre vision de développement" pour l’Afrique, l’orateur a proposé, en outre, un développement du continent par "un retour aux valeurs de médiation, d’entraide, de solidarité et de complémentarité", soit, a-t-il explicité, un développement "en horizontal".

"Le moment est venu pour travailler en partenariat entre les gouvernants et les sociétés civiles, car tant que les Africains pensent que les décisions ne viennent que du sommet, ils demeurent bloqués", a-t-il détaillé, avant de rappeler que c’est sous l’impulsion de l’ONG qu’il préside, et avec le soutien de l’Algérie, que l’Organisation des Nations unies (ONU) a institué, le 16 mai de chaque année, Journée  internationale du "Vivre-ensemble en paix".

De son côté, le président du Comité d’organisation de cette rencontre, Sahel Ali, a qualifié celle-ci de "tribune pour la définition d’une stratégie commune, des rôles et des responsabilités communes" pour les ONG africaines face à la crise migratoire, symbolisant "le drame de la jeunesse africaine".

La lutte contre l’immigration ne se fera, a-t-il poursuivi, que dans le cadre d’une "approche intégrée" pour un développement socio-économique et une lutte contre la pauvreté ainsi que dans le cadre d’un "partenariat public-privé". L’objectif étant, d’atteindre les Objectifs du Développement durable (ODD) de l'agenda 2063 de l’Union africaine (UA), a-t-il noté.

Qualifiant l’Algérie de "terre d’accueil africaine", l’intervenant a tenu à saluer la "constance" des positions de cette dernière pour une "Afrique meilleure", faisant savoir que les recommandations devant découler de cette rencontre seront versées au prochain Sommet international sur l’immigration, à l’initiative de l’ONU et  prévu en décembre prochain au Maroc.

La 2ème Conférence internationale des ONG africaines, membres du Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc) a débuté ce lundi, avec la participation d'environ 300 représentants venus de 30 pays africains, qui se pencheront notamment sur la question de la crise migratoire en Afrique.

Co-organisée par le Parlement africain, la société civile et l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ), en collaboration avec le Collectif des étudiants africains en Algérie "Initiative Agenda 2063", cette manifestation est placée sous le thème: "Partenariat société civile public-privé pour l’entreprenariat et l’employabilité des jeunes, l’innovation et l’industrialisation inclusive et durable".

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