Santé

Le reconnaître et en guérir

Publié par Dk News le 11-12-2018, 15h56 | 2
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Brûlée, cramée ou consumée... à travailler. Traduit de l'anglais, l'expression « burn out « est glaçante. Pour ne pas craquer totalement et finir exangue, apprenons à reconnaître les signes de cet épuisement.

Près de 3,2 millions d'actifs, salariés ou non, présentent un risque majeur de faire un burn-out, ce syndrome d'épuisement émotionnel et psychique lié au travail. Le drame est qu'il peut mener au pire : vouloir en finir avec la vie pour faire taire la souffrance ressentie.  « Cette brûlure intérieure prélève une à une les forces, les désirs de vie et transforme peu à peu les personnes en êtres fantomatiques «, rapporte le Dr François Baumann, auteur de « Burn-out, quand le travail rend malade « (éd. J. Lyon).

Au palmarès des métiers à risque, selon une étude du cabinet Technologia (2014) : les agriculteurs (23,5 %), les artisans, commerçants, dirigeants d'entreprise et les cadres (19,7%),les profs, les soignants (infirmiers, médecins), les commerciaux (hotline, guichet), et les ouvriers (13,2 %).
En cause, les pressions pour produire plus et plus vite, le manque de personnel, la crainte du chômage qui pousse à tenir coûte que coûte et la porosité constante entre le bureau et la sphère privée, du fait des nouvelles technologies.

Dépression et burn-out, c'est différent

«Le burn-out comporte des éléments dépressifs, associés à trois dimensions: un épuisement émotionnel qui entraîne un sentiment de vide intérieur, où on ne ressent plus rien de plaisant, explique le Pr Charles-Siegfried Peretti, chef du service psychiatrie de l'hôpital Saint-Antoine à Paris. La motivation professionnelle antérieure disparaît.

Ensuite, une sorte de dépersonnalisation s'opère. Les personnes n'ont plus les mêmes affects qu'avant envers leurs collègues : elles se mettent dans une bulle, comme à distance de leur environnement, alors qu'elles y sont plongées.»

Enfin, à l'absence d'accomplissement au travail s'ajoutent frustration, sentiment d'injustice et baisse de l'estime de soi.

Les signes d’alerte à ne pas négliger

Fatigue, anxiété, troubles du sommeil, augmentation du rythme cardiaque au repos, troubles digestifs, douleurs physiques, irritabilité avec, en parallèle une détérioration des relations avec les collègues, des tensions familiales, une tendance à l'isolement et/ou une mauvaise hygiène de vie (alcool, malbouffe).

«Certaines personnalités sont plus vulnérables : les battants, perfectionnistes, aimant les défis, se donnant corps et âme dans leur travail, ainsi que les personnes dépendantes de ce que pense autrui et les inquiets, nerveux, émotifs, précise le Pr Charles-Siegfried Peretti. Leur talon d'Achille est de s'épuiser au travail, dès lors que le retour sur investissement imaginé n'est pas à la hauteur de leurs attentes (reconnaissance, évolution de poste, image idéale d'elles-mêmes etc).»

Les moyens pour s'en sortir

Pour ne pas s'épuiser totalement, le travail est long et complexe. On commence par s'éloigner de l'univers stressant via un arrêt de travail. Puis, au cas par cas, cela passe soit par une thérapie comportementale et cognitive pour sortir des schémas de pensée erronés liés au travail, soit par une psychothérapie.

Il est capital d'apprendre à juguler le stress (yoga, méditation de pleine conscience), à avoir des activités personnelles, à faire de l'exercice. Des médicaments sont parfois nécessaires (anxiolytique, antidépresseur...).

Et aussi modifier ses conditions de travail. Le médecin du travail. Le contacter est le premier réflexe à avoir. Il est soumis au secret professionnel et ne transmet rien à l'employeur.

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