A 24 heures du coup d’envoi de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 17 avril prochain, les candidats sont sur le qui-vive. Les permanences des six candidats, Abdelaziz Belaid, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali-Fawzi Rebaïne (ordre établi par le Conseil constitutionnel) sont telles des ruches où l’activité bat son plein. Il s’agit d’effectuer les derniers réglages avant l’entame d’une campagne qui s’étalera du 23 mars au 13 avril.
Les candidats et leurs staffs sont ainsi appelés à faire preuve d’un long souffle du fait de l’intense activité qui les attend durant cette période déterminante et décisive quant au résultat final du 17 avril prochain. Certains candidats entameront leur périple aujourd’hui pour être prêts sur les lieux le jour du début de la campagne électorale.
C’est le cas de Moussa Touati qui sillonnera 41 wilayas du pays par route, de même que Abelaziz Belaid, alors que les autres candidats effectueront la majorité de leurs déplacements par avion. Le candidat qui est en pole-position dans cette élection, le président sortant Abdelaziz Bouteflika, bénéficiera d’une campagne électorale à la mesure de son statut.
En plus de son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, désigné officiellement pour mener la campagne du Président, d’autres partis politiques se chargeront de cette mission. Il s’agit des deux partis majoritaires au parlement, le Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND) auxquels s’ajoutent Tajamou Amal al Jazair (TAJ) de Amar Ghoul, le Mouvement populaire algérien (MPA) de Amara Benyounes ainsi que d’autres partis politiques. Des associations de la société civile et des personnalités politiques et nationales ont également mis en place un plan et une stratégie pour mener campagne de proximité en faveur du Président Bouteflika à travers les wilayas du pays.
C’est dire que le chef de l’Etat bénéficie d’un large soutien pour un quatrième mandat consécutif. Pour leur part, Louisa Hanoune, Moussa Touati et Fawzi Rebaine, s’apprêtent à entamer une campagne électorale pour la 3e fois dans la mesure où ils s’étaient présents lors des deux précédentes élections présidentielles. Autrement dit, ces trois candidats jouissent déjà d’une expérience dans ce domaine et ont procédé à tous les réglages avant de débuter leur campagne électorale. Pour Rebaine, le slogan retenu est «Développement, excellence, égalité», alors que celui de Hanoune est «L'édification de la deuxième République».
Touati, qui se dit être le parti des personnes démunies a retenu comme slogan, «L’Algérie pour les Algériens». Pour Belaid qui incarne la jeunesse, «La force de la volonté» est retenu comme slogan, au moment où Benflis prône «Oui pour une société des libertés».
Pour ce qui est du début de la campagne de chaque candidat, le président Bouteflika a choisi Tamanrasset, une wilaya de l’extrême sud. A l’évidence, le chef de l’Etat a toujours prôné et appelé à l’unité nationale et le Sud a toujours fait partie des priorités des programmes de développement du pays.
Touati a également opté pour la ville du sud-ouest, El Bayadh où son parti compte le plus grand nombre d’élus locaux, de même que Rebaine qui entamera sa campagne à partir de Biskra, une wilaya située aux portes du grand Sahara. Quand à Benflis, il a choisi la ville natale de l’émir Abdelkader, à savoir Mascara, sachant que l’émir Abdelkader est le fondateur de l’Etat moderne algérien. Hanoune s’est montrée plutôt nostalgique dans la mesure où elle entamera la campagne à partir de la ville où elle a passé une partie de la sa jeunesse, à Annaba. En somme, l’ensemble des candidats n’auront oublié aucun détail et s’apprêtent à entrer en force dans la campagne électorale qui exige d’eux beaucoup d’efforts et d’ingéniosité car la finalité c’est de convaincre les électeurs algériens, lesquels feront la décision le 17 avril prochain.