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Sommet Italie - Afrique : L'Algérie vise à concrétiser des partenariats palpables pour renforcer la sécurité et la transition énergétiques dans la région (Attaf)

Publié par le 30-01-2024, 17h44 | 7
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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf a insisté, lundi lors des travaux du Sommet Italie-Afrique à Rome, sur les efforts de l'Algérie visant à concrétiser des partenariats palpables devant renforcer la sécurité et la transition 
énergétiques en Afrique et dans la région euro-méditerranéenne.   

Intervenant lors de sa participation à la première session-débat autour de la sécurité énergétique, M. Attaf a fait savoir que "l'Algérie, qui réitère ses engagements à contribuer en tant que partenaire fiable dans le renforcement de la sécurité et de la transition énergétiques en Afrique et dans la région euro-méditerranéenne, suggère la concrétisation de partenariats palpables autour de trois axes".

Il s'agit, en premier lieu, d'apporter un soutien aux efforts de réalisation d'un gazoduc transsaharien (Nigeria-Niger-Algérie), qui permettra de transporter plus de 25 Mds m3 de gaz naturel par an vers l'Europe.

Ce gazoduc permettra de "renforcer la position de l'Italie en tant que pôle énergétique et plateforme de promotion de la sécurité énergétique européenne, outre le renforcement du développement économique et social dans la région sahelo-saharienne et euro-méditerranéenne, selon le ministre des Affaires étrangères qui participe au Sommet en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

Le deuxième axe comprend les efforts visant le développement de grandes infrastructures pour le raccordement du réseau électrique national aux pays africains et méditerranéens voisins, poursuit M. Attaf, rappelant que l'Algérie qui produit un surplus de 10.000 MW d'électricité/jour aspirait à booster sa capacité de production avec 15.000 MW d'électricité verte à l'horizon 2030.

Le troisième et dernier axe, explique M. Attaf, concerne l'accompagnement du processus de transition énergétique en Algérie, notamment en ce qui concerne le développement de la production d'hydrogène vert ainsi que la participation de l'Algérie comme "acteur principal" dans les projets européens structurants en tête desquels le SoutH2 Corridor.

"Adhérer au processus de transition énergétique ne veut pas dire renoncer au gaz naturel qui demeure, de notre point de vue, une des solutions amies de l'environnement, mais aussi l'une des plus importantes et la moins couteuse", a soutenu M. Attaf.

De ce fait, l'Algérie s'attèlera, lors du 7ème forum des chefs d’Etat des pays exportateurs de gaz (GECF) prévu début mars prochain à Alger, à la mise en œuvre de conclusions qualitatives à même d'appuyer l'industrie du gaz naturel dans le monde, en réponse aux aspirations et priorités des producteurs et des consommateurs de cette énergie, a fait savoir M. Attaf.

Concernant le plan de partenariat et de coopération afro-italienne, le ministre a souligné l'importance de placer la consécration de la sécurité énergétique "dans son sens global" au cœur de ce plan, baptisé du nom du fondateur de la compagnie italienne "Eni", Enrico Mattei, "symbole éloquent de l'amitié historique et profonde entre l'Algérie et l'Italie".

Ce plan, a-t-il ajouté, doit prendre en charge de manière adéquate les défis auxquels sont confrontés les pays africains dans ce cadre, dont notamment le renforcement des capacités des pays africains producteurs d'hydrocarbures, la couverture des besoins énergétiques des populations du continent, et la maîtrise et le contrôle des industries pétrolières et pétrochimiques.

Il s'agit, également, du défi de la modernisation des infrastructures de production et de transport des hydrocarbures et d'autres ressources énergétiques, et de leur sécurisation contre les risques du terrorisme et du crime organisé, en sus de la transition énergétique qui est devenue une exigence urgente pour l'humanité tout entière.

Dans cette perspective, l'Algérie "souligne la nécessité, voire l'impératif, de mobiliser les outils et moyens de mise en œuvre, dont le financement, le transfert technologique, le renforcement des capacités et de l'assistance technique, dans le cadre d'une approche visant à établir un partenariat énergétique durable, réel et efficace", a conclu M. Attaf.    

                                 Attaf plaide pour l'investissement dans le secteur  des infrastructures  

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf a appelé, lundi lors des travaux du Sommet Italie-Afrique tenus à Rome, à investir dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux, tels l'énergie, les transports et les télécommunications, soulignant la mobilisation des efforts de l'Algérie et du continent africain en vue de la réalisation de projets structurants à dimension régionale et complémentaire.

Dans une allocution prononcée lors de sa participation à la 1ère session-débat sur la coopération, le développement économique et les infrastructures, M. Attaf a transmis aux participants les salutations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui ,"salue hautement la tenue de ce sommet" et souligne "la nécessité de la conjugaison et l'intensification des efforts, afin d'atteindre les perspectives prometteuses offertes par le partenariat italo-africain".

Après avoir mis l'accent sur l'un des principaux obstacles auxquels fait face l'Afrique dans le développement de son infrastructure, à savoir le problème du financement, le ministre qui participe au sommet en qualité de représentant du président de la République, a souligné que "les estimations de l'Union africaine indiquent qu'il manque entre 130 et 170 Mds Usd/an pour pouvoir fournir des services d'infrastructure de qualité sur le continent, d'où l'importance des investissements dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux tels que l'énergie, les transports et les télécommunications, tout en œuvrant à leur conférer une vision intégrée pour maximiser les avantages escomptés".

"Cette orientation reflète, à juste titre, l'essence de la politique adoptée par l'Algérie depuis son indépendance, à travers la mobilisation de ses efforts et de ceux des pays africains frères, pour la mise en œuvre de nombreux projets structurants à dimension régionale et complémentaire", a-t-il poursuivi mettant en exergue notamment cinq projets, le premier étant "le projet de la Route transsaharienne reliant six pays africains et visant à désenclaver les pays frères du Sahel, notamment avec la perspective d'en faire un corridor économique par excellence", ainsi que le "projet de la route reliant la ville de Tinndouf en Algérie et celle de Zouerate en Mauritanie, qui servira de trait d'union entre le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest".

Quant aux deuxième et troisième projets, il s'agit de la "Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l'Algérie et le Nigeria et visant à développer l'économie numérique régionale dans la région du sahel" et du "projet de Gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigéria vers l'Europe en passant par l'Algérie et le Niger".

Le cinquième et dernier projet consiste en "le développement du réseau de transport ferroviaire sur l'ensemble du territoire national", a-t-il indiqué soulignant que ce projet "a été initié par l'Algérie, notamment vers les wilayas du sud", ajoutant qu'"il peut s'étendre vers les pays voisins selon la même perspective d'intégration de la route transsaharienne".

Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l'importance majeure que revêt la question de la coopération, du développement économique et des infrastructures tant pour les pays africains que pour leurs partenaires internationaux, relevant que ce sujet était "lié étroitement aux autres thèmes à l'ordre du jour des travaux de ce sommet, tels que la sécurité alimentaire et les défis liés à la sécurité et à l'immigration clandestine".

"La vulnérabilité des infrastructures en Afrique cause une baisse annuelle de 2% en matière de taux de croissance économique, réduisant également la productivité de pas moins de 40%", a fait savoir M. Attaf, soulignant que "la plupart des études démontre le lien étroit entre le manque d'investissements étrangers et la fragilité des infrastructures en Afrique, à l'image du réseau routier bitumé seulement à 25%".

Ces données, poursuit M. Attaf, "impactent négativement l'activation totale de la ZLECAF et entravent les opportunités d'intégration et de prospérité qu'offre ce mécanisme à l'intérieur comme à l'extérieur du continent, dans le cadre de la coopération avec les partenaires internationaux".

Au terme de son intervention, M. Attaf a réitéré ses "remerciements aux organisateurs pour avoir judicieusement choisi ce thème important et pour l'avoir inscrit à l'ordre du jour du Sommet Italie-Afrique", formant le vœu de voir ces débats aboutir à "son introduction en tant que priorité principale du partenariat afro-italien".     

                                               Attaf s'entretient à Rome avec son homologue italien   

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf s'est entretenu, lundi à Rome (Italie), avec son homologue italien, Antonio Tajani, en marge de sa participation, en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune aux travaux du Sommet Italie-Afrique, indique un communiqué du ministère.

 Par ailleurs, M. Attaf a réitéré ses félicitations à la République italienne amie pour son initiative de tenir ce sommet et pour le lancement du "plan Mattei pour l'Afrique", exprimant "la disponibilité de l'Algérie à contribuer à l'aboutissement de ce plan et à la réalisation des objectifs escomptés à différents niveaux".  Les deux ministres ont saisi cette occasion pour évoquer plusieurs questions liées aux relations de coopération et de partenariat entre l'Algérie et l'Italie, outre l'échange de vues concernant les développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés et dans la région sahelo-saharienne, conclut le communiqué.

 

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