Monde

Maroc : les meneurs du Hirak boycottent leur procès en appel

Publié par Dk News le 19-01-2019, 16h32 | 9
|

Des dizaines de membres du mouvement de protestation ‘‘Hirak’‘ ayant agité la région marocaine du Rif ont boycotté vendredi pour la première fois leur procès en appel à Casablanca, jugeant que les conditions pour un procès équitable n'étaient pas réunies, ont rapporté des médias.

Il s'agissait de la quatrième audience du procès en appel pour ces 42 personnes qui avaient été condamnées en juin, avec onze autres accusés, à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison.

Les prévenus avaient été arrêtés dans la province d'Al-Hoceïma (nord), épicentre du ‘‘Hirak’‘ (‘‘la mouvance’‘), entre mai et juin 2017 pour leur participation à des manifestations, puis transférés à Casablanca où ils sont depuis incarcérés.

Des dizaines d'autres personnes avaient également été arrêtées dans le cadre de ce mouvement mais ces 42 personnes sont considérées comme le noyau dur de la contestation.

En leur absence vendredi, le président de la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca a ouvert les débats sur le cas du journaliste Hamid el-Mahdaoui, condamné à trois ans de prison en première instance.

Le journaliste avait été reconnu coupable de ‘‘non dénonciation d'une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat’‘, après avoir reçu un appel d'un Marocain résidant aux Pays-Bas faisant état d'une livraison de l'étranger de ‘‘chars’‘ destinés au Hirak.

‘‘Ce sont des histoires à dormir debout. Un journaliste (...) n'a pas à dénoncer’‘ de telles histoires, a clamé son avocat Lahbib Hajji.

Les prévenus qui ont refusé de comparaître réclament un procès ‘‘équitable et impartial’‘ et ‘‘l'annulation des procès-verbaux dressés par la police judiciaire’‘ après leur arrestation.

Des associations de défense des droits de l'Homme ont par le passé dénoncé des aveux extorqués par la violence pendant les gardes à vue, ce que les autorités ont toujours démenti.

Les accusés du Hirak avaient déjà boycotté des audiences en première instance pour les mêmes raisons et leurs avocats avaient refusé de plaider au terme de leur procès.

La protestation populaire du Hirak a été déclenchée par la mort, en octobre 2016, d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordure en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise, de l'espadon interdit à la pêche.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.