Un report de la date du Brexit est possible «à condition que les Britanniques expliquent à quoi ils veulent employer le temps supplémentaire qui leur serait ainsi alloué», a déclaré mercredi le négociateur européen Michel Barnier.
«S'il y a une demande de prolongation, elle devra faire l'objet d'une validation à l'unanimité des pays européens. Et la question qu'ils poseront immédiatement, c'est +pour quoi faire ?+.
C'est cela qui déterminera la durée d'une éventuelle prolongation», a précisé Barnier sur les ondes de la radio Franceinfo, notant que l'objectif de l'Europe sera être «sûre de ne pas se retrouver dans une impasse comme aujourd'hui» .
«Objectivement, on n'a pas besoin de plus de temps, on a besoin de décisions», a-t-il dit.
Pour rappel, la Première ministre britannique Theresa May soumet mercredi au vote des députés une motion pour prolonger les pourparlers avec Bruxelles, tout en leur proposant un mécanisme de report de la date du divorce en cas d'échec des discussions. Selon les analystes, c'est une concession majeure que fait là May aux députés. «La sortie de l'UE ne doit pas être écartée», aime-t-elle à répéter font-ils observer.
M. Barnier a insisté mercredi sur le fait que ce sont les autorités britanniques elles-mêmes, tirant les conséquences de la victoire du oui au Brexit au référendum de juin 2016, qui ont choisi cette date du 29 mars pour quitter l'Union européenne.
Le président du Conseil européen Donald Tusk avait estimé lundi qu'un délai supplémentaire pour le Brexit serait une solution «rationnelle».
