Economie

Revue hebdo: Divergence des cours mondiaux des matières premières

Publié par Dknews le 23-03-2019, 17h26 | 6
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Les cours mondiaux des matières premières ont divergé la semaine écoulée.

En voici les tendances:

PETROLE: Les cours du pétrole ont chuté vendredi après que de mauvais indicateurs en Europe ont ravivé les craintes du marché sur la santé de l'économie mondiale et la demande de brut, dans un contexte de bond des cours du brut depuis trois mois.

Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé à 59,04 dollars à Londres, en baisse de 94 cents par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance a cédé 83 cents à 67,03 dollars.

«Ce recul est dû principalement à la chute des indices boursiers mondiaux» a réagi Kyle Cooper analyste.

Ces reculs boursiers, observés principalement en Europe et aux Etats-Unis, sont intervenus après la publication de statistiques économiques allemandes jugées inquiétantes pour l'activité mondiale.

Un ralentissement marqué de la croissance européenne, simultanément à un essoufflement de l'économie chinoise, pourrait faire baisser fortement la demande de brut mondiale, redoutent les acteurs du marché.

Dans le même esprit, les investisseurs «craignent qu'une croissance ralentie n'affecte la consommation de carburant», a résumé Jasper Lawler, analyste.

Egalement facteur de baisse des cours vendredi, le bond du dollar après les statistiques européennes, ont observé les analystes de Saxo Bank.

Un dollar fort pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises pour acheter des barils dont le prix est fixé en monnaie américaine.

 CEREALES: Les cours du blé et du maïs ont nettement progressé cette semaine à Chicago, dans un contexte d'inondations aux Etats-Unis, le soja reculant un peu, pris en étau entre la guerre commerciale Pékin-Washington et des ventes décevantes.

Vendredi, le cours du maïs a bénéficié d'une annonce du ministère américain de l'Agriculture (USDA) portant sur une commande de 300.000 tonnes de maïs à destination de la Chine.

La progression du cours du maïs a nourri celle du blé cette semaine, ont observé plusieurs analystes.

Après un plongeon de 19% entre la mi-février et le 11 mars, le cours a repris lors des onze derniers jours environ la moitié de ce qu'il avait perdu.

Selon un rapport américain publié jeudi, les ventes américaines se sont par ailleurs affichées à 298.600 tonnes lors de la semaine achevée le 14 mars, au milieu d'une fourchette de prévisions de 200.000 à 450.000 tonnes.

Le soja a baissé un peu cette semaine, hésitant au gré des informations publiées au sujet de la guerre commerciale entre Pékin et Washington, tandis que les ventes américaines ont été jugées décevantes.

Celles-ci ont atteint 399.500 tonnes, bien en dessous des anticipations, soit entre 600.000 et 1,6 million de tonnes.

Sur le front de la guerre commerciale, les négociateurs américains se rendront une nouvelle fois en Chine les 28 et 29 mars pour tenter de parvenir à un accord avec Pékin, a annoncé jeudi le ministère chinois du Commerce.

L'issue de ce bras de fer entre les deux plus grandes économies du monde reste pour le moment assez floue, tout comme le sommet politique entre Donald Trump et son homologue chinois, Xi Jinping, dont les contours et le calendrier sont très peu lisibles par les investisseurs.

Le boisseau de blé pour mai a terminé vendredi à 4,6600 dollars, contre 4,6225 dollars vendredi dernier (+0,81%).

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, contrat le plus actif, a clôturé à 3,7825 dollars, contre 3,7325 dollars vendredi dernier (+1,34%).

Le boisseau de soja (environ 25 kg) pour livraison en mai, contrat le plus échangé, a fini à 9,0375 dollars, contre 9,0725 dollars à la clôture vendredi dernier (-0,38%).

 CAFE, SUCRE, CACAO: Le café, le cacao et le sucre n'ont pas tenu de tendance forte sur la semaine, alors que les fondamentaux de l'offre ont peu évolué.

Contrairement aux autres matières premières, les agricoles tropicales sont peu affectées par les tensions sino-américaines et par l'affaiblissement de la croissance chinoise.

Mais cette exception pourrait s'estomper alors que la demande chinoise pour les produits plus luxueux que sont le café, le sucre et le chocolat va se décupler, ont estimé les analystes.

Selon eux, si «le choc de la Chine sur la demande de matières premières agricoles» s'est déjà produit pour les céréales, il ne s'est pas encore concrétisé pour les tropicales.

Le prix du robusta s'est ressaisi et celui de l'arabica a un peu flanché, les deux types de café restant à des niveaux bas.

Les prix du cacao ont reculé sur la semaine.

Les conditions météorologiques ont été bonnes en Côte d'Ivoire et au Ghana, deux premiers producteurs mondiaux, avec des pluies nécessaires à la récolte de mi-saison, selon un sondage de fermiers dans les régions productrices d'Afrique de l'Ouest réalisé par Bloomberg.

«Il y a moins de fèves qui arrivent dans les ports de Côte d'Ivoire, mais c'est normal, la saison principale s'achève et la récolte de mi-saison n'a pas encore commencé», a ajouté Jack Scoville, analyste.

Les cours du sucre ont évolué sans tendance forte sur la semaine.

«En se projetant, les perspectives de la fourchette de prix que le sucre occupe depuis octobre n'a pas changé», a commenté Andy Duff, analyste.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1.505 dollars vendredi, contre 1.467 dollars le vendredi précédent.

Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 95,30 cents, contre 97 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 337,20 dollars, contre 338,20 dollars le vendredi précédent.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 12,60 cents, contre 12,40 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1.630 livres sterling, contre 1.675 livres sterling le vendredi précédent.

A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.160 dollars, contre 2.224 dollars sept jours plus tôt.

 METAUX DE BASE: Le prix du cuivre a fini en baisse marquée sur le London Metal Exchange (LME) après avoir peiné à trouver une direction forte sur la semaine, évoluant au gré des tribulations d'un dollar volatil.

Jeudi, le cuivre avait atteint un plus haut en huit mois et demi à 6.555,50 dollars la tonne.

Le billet vert est la monnaie de référence du marché des métaux.

Quand la Réserve fédérale américaine (Fed) s'est montrée plus prudente que prévu jeudi, cela a entraîné une baisse du cours du dollar et les investisseurs utilisant d'autres devises ont pu effectuer des achats de métaux à bon compte.

«Mais au fil de la séance, l'effet de l'action de la Fed s'est estompé, le dollar s'est repris et la tendance haussière des métaux a disparu», a commenté Liz Grant, courtière.

Ainsi, alors que le dollar se ressaisissait, le cuivre a sombré vendredi à son plus bas en un mois, à 6.336,50 dollars la tonne.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 6.338 dollars vendredi, contre 6.422 dollars le vendredi précédent.

l'aluminium valait 1.881,50 dollars la tonne, contre 1.897,50 dollars.

Le plomb valait 2.033 dollars la tonne, contre 2.077 dollars.

L'étain valait 21.450 dollars la tonne, contre 21.165 dollars.

Le nickel valait 12.945 dollars la tonne, contre 12.950 dollars.

Le zinc valait 2.813 dollars la tonne, contre 2.786,50 dollars.

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