Coopération

Sommet arabe à Tunis: La reconnaissance américaine de "la souveraineté" d'Israël sur le Golan, au centre des travaux et des débats

Publié par Dk News le 30-03-2019, 18h29 | 16
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La décision prise lundi dernier par le président américain Donald Trump relative à la reconnaissance de "la souveraineté" d'Israël sur le plateau syrien du Golan occupé depuis 1967 a été au centre des réunions préparatoires au sommet, prévu dimanche, s'imposant comme principal évènement évoqué lors des débats et dans les déclarations des différents responsables et journalistes.

Cette décision intervient deux années après celle relative au transfert de l'ambassade américaine vers la ville d'El Qods occupée. En réaction à la dernière décision américaine, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit l'a qualifiée de "nulle et non avenue dans le fond et la forme" car constituant une violation des Etats-Unis de la légalité internationale.

M. Aboul Gheit a souligné, dans ce sens, que "toute déclaration émanant d'un pays quelconque ne changera rien à la réalité", arguant que la décision du président américain concernant le Golan "ne repose sur aucun fondement juridique".

"Légaliser l'occupation est une nouvelle orientation de la politique américaine", a déclaré M. Aboul Gheit, soulignant que "les arabes rejettent cette nouvelle orientation". Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du Sommet arabe, Mahmoud Khemiri a évoqué "la possibilité d'engager une action arabe auprès des Nations Unies à New York, pour contrer les décisions du président américain relatives à la reconnaissance de "la souveraineté" d'Israël sur le plateau syrien du Golan occupé et à la reconnaissance d'El Qods comme capitale d'Israël.

Par ailleurs, le vice-Premier ministre algérien, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a réaffirmé la position "inébranlable" de l'Algérie qui considère le Golan syrien comme "territoire arabe occupé, conformément aux résolutions de la légalité internationale, notamment la résolution 497 de 1981, laquelle rejette la décision de l'entité sioniste et ses mesures arbitraires concernant le Golan, et la considère comme nulle et non avenue".

De son côté le ministre des Affaires étrangères tunisien, Khemaies Jhinaoui avait déclaré que le dossier du Golan et le conflit arabo-israélien seront les principaux thèmes inscrits à l'ordre du jour du sommet de la Ligue arabe au niveau des dirigeants.

Le ministre saoudien des affaires étrangères, Ibrahim Al Assaf, a exprimé le refus de son pays de la décision du président américain, soulignant que "les tentatives d'imposer le fait accompli ne changeront rien à la réalité et que cette décision est une violation flagrante de toutes les chartes internationales". D'autre part, cette décision n'a pas été dénoncée uniquement par les pays arabo-musulmans mais également par d'autres pays des quatre coins du monde.

A cet effet, la Russie a déploré cette décision, la qualifiant de "nouvelle violation américaine du droit international", tout en soulignant que "de telles décisions ont des répercussions négatives sur le processus de règlement au Moyen Orient et le climat général du règlement politique en Syrie". Pour sa part, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU a indiqué que la politique de l'ONU concernant le Golan "n'a pas changé".

Pour plusieurs journalistes arabes chargés de la couverture du Sommet, la reconnaissance américaine de "la souveraineté" d'Israël sur le Golan est un nouveau dérapage du président Trump, après celui du transfert de l'ambassade de son pays vers la ville d'El Qods occupée, reflétant ainsi "la désintégration des pays arabes et leur incapacité" de traiter leurs questions. L'analyste et écrivain tunisien, Djamai Kacemi a estimé que les atteintes américaines aux droits arabes "qui n'ont jamais cessé, ont pris une tournure dangereuse ces dernières années", posant aux dirigeants arabes, pour leur réunion de demain, "un nouveau défi à relever sérieusement".

Le président de l'unité des journaux télévisés à l'Union des radios arabes, Ahmed El Achqar a dit qu'au lieu de "se contenter de dénoncer et de condamner", il est nécessaire d'adopter une position forte lors de ce sommet, car "en l'absence d'une telle position, les choses iront de mal en pis". Il a également plaidé pour "la réforme des mécanismes de l'action de la Ligue arabe pour qu'elle puisse traiter efficacement et sérieusement les derniers développements".

Situé à près de 1000 m d'altitude entre le Liban (sud), la Syrie (sud) et la Palestine (Nord), le plateau du Golan dont le tiers de la superficie a été occupé, par Israël, durant la guerre de juin 1967, compte une superficie de 1.800 km².

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