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Les propriétaires du bac dont le naufrage a récemment fait au moins cent (100) morts à Mossoul en majorité des femmes et des enfants, ont été déférés devant la justice au même titre que des ingénieurs, a annoncé dimanche le Conseil suprême de la magistrature irakien.
Les propriétaires de cette embarcation --en surcharge au moment du drame et naviguant alors même que les autorités avaient prévenu du danger du haut niveau des eaux-- ont été «arrêtés à Erbil», la capitale du Kurdistan irakien, à une centaine de kilomètres de Mossoul, indique le Conseil, dans un communiqué repris par des médias.
Le texte ne précise pas combien de personnes ont été appréhendées ni dans quelles circonstances.
Il a toutefois ajouté que «trois ingénieurs ayant ratifié le lancement du projet et certifié sa conformité aux règles en vigueur» ont également été arrêtés.
Tous ont été déférés devant «trois juges et un procureur» tandis que le Parquet «recoupe les dossiers des victimes et les plaintes déposées pour compléter les procédures judiciaires», poursuit le communiqué. Le 21 mars courant, jour de la Fête des Mères en Irak, un bateau qui devait rejoindre un parc de loisirs s'était retourné sur le fleuve Tigre.
Au moins cent (100) personnes, quasiment toutes des femmes et des enfants, sont mortes, et plus d'une soixantaine d'autres sont toujours portées disparues, alors que le fort courant avait emporté des corps sur des dizaines de kilomètres.
Le gouverneur de la province de Ninive où le naufrage avait eu lieu, a été limogé par le Parlement irakien.
Le chef de gouvernement l'accusait de «négligence» et de «manquements clairs».