Société

Maroc: Le secteur de l'Education paralysé par une grève des enseignants contractuels

Publié par Dk News le 24-04-2019, 15h55 | 8
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Des milliers d'enseignants contractuels  marocains ont repris mardi leur mouvement de grève réclamant leur statut de  fonctionnaires au sein du ministère de l'Education, alors qu'une réunion  avec la tutelle censée apporter des réponses aux revendications exprimées a  été annulée, ont rapporté des médias locaux.

Après avoir suspendu provisoirement le mouvement de grève le 14 avril  dernier suite aux engagements du ministère de l'Education de prendre en  charge les revendications formulées, les enseignants contractuels marocains  ont décidé cette fois-ci de renouer avec la grève pour protester contre la  non satisfaction de leur principale revendication portant sur l'obtention  du statut de fonctionnaire, ont ajouté les mêmes sources. Répondant à l'appel de leur coordination syndicale, les enseignants  contractuels ont décidé de réinvestir la rue durant deux jours, mardi soir  et mercredi, avec des manifestations prévues notamment à Rabat. Le mouvement concerne ainsi 55.000 enseignants recrutés dès 2016 sur la  base de contrats à durée déterminée (CDD) puis intégrés au sein des  Académies régionales, mais sans accéder au statut de salariés de la  fonction publique.

 La grève enclenchée par les enseignants contractuels a privé quelque  300.000 élèves de cours, ont précisé les médias marocains, craignant une  année blanche avec la poursuite de cette contestation.

Enclenché depuis le début mars, le mouvement avait été suspendu  provisoirement le 15 avril dernier suite à la promesse du ministère de  tutelle tenir une réunion de dialogue mardi 23 avril afin de trouver les  solutions tant espérées.

 Dans ce sillage, le ministère avait, également, annoncé avoir décidé de  suspendre toutes les mesures administratives et juridiques prises à  l'encontre des enseignants grévistes, dont des décisions de révocation pour  «abandon de poste» afin de les contraindre à reprendre le travail. Mais, cette deuxième rencontre prévue entre les «contractuels» et le  ministère a été finalement annulée par le ministère de l'Education,  accusant dans un communiqué les enseignants de ne pas «honorer leurs  engagements».

«Certains des enseignants n'ont pas respecté les engagements pris par  leurs représentants», a soutenu le ministère, en précisant qu'«il ne  poursuivrait pas le dialogue tant que les enseignants grévistes n'auront  pas encore repris le travail».

Réagissant, la coordination nationale des enseignants a dénoncé un  «chantage» et a exigé que les professeurs affiliés concernés par les  sanctions administratives soient réintégrés tout en exprimant sa colère  quant au traitement de ce dossier par la tutelle.

En mars dernier, les marches organisées par les enseignants contractuels  marocains avaient été sauvagement réprimées par les forces de sécurités  marocaines, notamment à Rabat.

 Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient en effet de jeunes  enseignants le visage ensanglanté par des tirs aux gaz lacrymogènes et le  recours à des canons à eau pour empêcher les rassemblements nocturnes dans  le pays.

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