Monde

Moyen-Orient: Washington se prépare à dévoiler son plan de paix

Publié par Dk News le 24-04-2019, 16h42 | 17
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L’administration américaine se prépare à  dévoiler son plan de paix au Moyen-Orient en début juin, un projet qualifié  par l’autorité palestinienne de mort-né.

Mardi, Jared Kushner, gendre et conseiller principal du président Trump, a  indiqué à New York que la Maison Blanche allait révéler les détails de ce  plan après le mois sacré de Ramadhan en déclarant que les deux parties  palestinienne et israélienne devraient faire "des compromis difficiles".

La date de juin a été choisie pour accorder le temps nécessaire au Premier  ministre israélien pour former une coalition gouvernementale après les  élections législatives d’avril.

"Normalement, ils commencent par un processus mais nous avons fait  l'inverse", a-t-il déclaré lors d’un forum organisé par Time Magazine,  ajoutant que le plan en question serait une "proposition détaillée" et que  les Etats-Unis devraient s'abstenir de parler du passé. Selon Kushner, le plan de paix américain vise à résoudre deux problèmes :  "améliorer la vie des Palestiniens" et "rendre Israël plus sécurisé". Le conseiller du président Trump chargé du processus de paix au  Moyen-Orient s’est abstenu de commenter si le projet américain prévoyait  une solution à deux Etats tel que prévu par les Nations Unies.

Selon le Washington Times, paru mercredi, cette question clé qui a  constitué la pierre angulaire des efforts de paix américains au  Moyen-Orient, a été expurgée du plan de la Maison Blanche.

L’Information  aurait irrité les dirigeants arabes, selon le même quotidien.

David Friedman, l’ambassadeur américain à Tel Aviv qui fait partie de  l’équipe ayant peaufiné ce plan, a vivement soutenu l'expansion des  colonies israéliennes en Cisjordanie occupé, une position perçue par les  palestiniens et les pays arabes comme une fin de la solution à deux Etats.

  --Le Chantage financier de Washington--   Le projet américain anticipe, par ailleurs, "un plan économique robuste  pour toute la région", selon les révélations de Jared Kushner. L’administration américaine veut en effet tirer profit de la situation  économique désastreuse dans les territoires palestiniens pour imposer son  plan biaisé au profit d’Israël. La Maison Blanche est en train de mener d’intenses négociations avec les  Etats arabes du Golfe pour les inciter à financer ce plan, selon les  révélations de la presse américaine.

Mercredi dernier, le nouveau Premier palestinien, Mohammad Shtayyeh, a  accusé les Etats-Unis de déclarer "une guerre financière " contre le peuple  palestinien, relevant que le plan de paix concocté par les Américains était  "mort-né ".

Dans un entretien accordé à Associated Press, Mohammad Shtayyeh, a affirmé  que la communauté internationale, y compris les alliés de Washington dans  le monde arabe, allaient se joindre aux Palestiniens pour rejeter le projet  de Donald Trump qu’il veut présenter comme "l’accord du siècle". "Israël participe à cette guerre financière qui a été déclarée par les  Etats-Unis. Le système dans son ensemble nous pousse à céder et à accepter  une proposition de paix inacceptable", a déclaré Shtayyeh.

"C'est un  chantage financier, que nous rejetons", s’est-il indigné dans cet  entretien.

"Les Palestiniens ne sont pas intéressés par la paix économique.

Nous  voulons mettre fin à l'occupation. On ne peut apprécier la vie sous  l'occupation", a-t-il enchainé.  L’administration Trump a réduit l’aide américaine accordée aux  palestiniens de plusieurs centaines de millions de dollars, mettant fin  également à toute sa contribution à l’agence onusienne pour les réfugiés  palestiniens (UNRWA).

Dans le cadre de cette guerre économique, Israël a décrété des mesures de  rétorsion financière contre l’autorité palestinienne qui ont privé les  territoires palestiniens de plusieurs centaines de millions de dollars.

L’économie palestinienne fait actuellement face à un choc budgétaire  "sévère" en raison des restrictions aux importations et au transferts des  recettes douanières imposées par Israël, a alerté la Banque Mondiale dans  un récent rapport.

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