Les travailleurs du complexe minier de phosphate de Djebel El Onk, de la commune de Bir El Ater (120 km de Tébessa), entament ce dimanche leur troisième semaine de grève pour réclamer le départ du PDG du complexe Somiphos et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Pas moins de 1000 travailleurs participent à cette grève pour exiger de l’administration centrale l’augmentation des salaires, la révision du salaire de base et des indemnisations en cas d’accidents de travail notamment.
A ce propos, le PDG de Somiphos, Mokhtar Lakehal, a affirmé, à l’APS, que «ce mouvement de protestation est illégal, car n’ayant pas suivi les procédures légales de même qu’il n’a pas été précédé d’un préavis», soulignant également que le tribunal de Bir El-Ater a déclaré cette grève «illégale» et ordonné «l’évacuation des lieux et la reprise du travail».
Le même responsable a précisé également que cette grève a eu «un impact négatif» sur l’activité de la mine qui a «subi des pertes se chiffrant en milliards» et ce, en retardant la production et l’exportation de pas moins de 140.000 tonnes de phosphate vers différents marchés internationaux.
Il a aussi déclaré que la direction centrale l’a chargé d’ouvrir le dialogue avec les protestataires et d’entamer des négociations avec le partenaire social dès la reprise du travail, appelant, en outre, les miniers à reprendre le travail et placer en premier l’intérêt général pour éviter les pertes occasionnés par la grève.
M. Lakehal fait état, par ailleurs, d’une réunion tenue à la fin de la semaine passée au siège de la direction générale de la société avec les représentants des travailleurs où il a été convenu par les deux parties d’entamer des négociations concernant l’ensemble des revendications des protestataires.
De leur côté, les travailleurs ont demandé aux autorités centrales du pays de dépêcher une commission d’enquête pour se pencher sur les conditions difficiles de travail dans la mine de phosphate de Bir El-Ater, laquelle subit actuellement des «pertes quotidiennes estimées en milliards l’exposant à la perte de confiance de ses clients sur le marché mondial».
