
Le procureur général vénézuélien, Tarek William Saab, a déclaré que la justice de son pays a délivré 18 mandats d'arrêt à l'encontre de civils et de militaires soupçonnés d'être impliqués dans la récente tentative de coup d'Etat mené par l'opposition contre le gouvernement légitime de Nicolas Maduro, ont rapporté samedi des médias locaux.
«Nous avons lancé 18 mandats d'arrêt à l'encontre de civils et de militaires impliqués dans le complot.
Dix-sept perquisitions ont été effectuées et des preuves ont été rassemblées et qui ont permis d'arrêter plusieurs personnes, dont certains sont en train d'être auditionnés», a indiqué vendredi M. Saab dans un communiqué, cité par les mêmes sources. Selon le procureur, l'un des principaux partisans de la tentative de coup d'Etat, le dirigeant de l’opposition, Leopoldo Lopez, qui s’est évadé de la prison plus tôt dans la semaine, s’est réfugié chez l’ambassadeur espagnol à Caracas, afin d'échapper à une nouvelle arrestation par les autorités de Caracas. La justice vénézuélienne a désigné, selon M. Saab, trois procureurs pour enquêter sur la tentative de coup d'Etat avortée menée mardi 30 avril. Ce jour-là, le chef de l'opposition Juan Guaido était intervenu devant ses partisans réunis à l'extérieur d'une base militaire, annonçant le début de la «fin définitive de l'usurpation» et appelant à rejoindre les manifestants dans leur lutte contre le gouvernement en place.
Le président Maduro a ensuite déclaré l'échec du coup d'Etat et a fait savoir qu'il avait ordonné d'ouvrir une enquête sur cette tentative et que plusieurs putschistes présumés étaient déjà interrogés.
Il a ajouté que tous ceux qui avaient pris les armes pour renverser le pouvoir seraient retrouvés et jugés.
La communauté internationale a vigoureusement condamné cette tentative de coup d'Etat, appelant toutes les parties concernées à privilégier la voie du dialogue et la solution politique à la situation actuelle.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a ainsi exhorté «toutes les parties à éviter de recourir à la violence» au Venezuela et leur demande de «prendre des mesures immédiates pour faire revenir le calme».