Les régimes perturbent les habitudes que vous aviez données à votre corps. Si vous les enchainez, votre organisme va mal réagir et augmenter votre stress.
Le stress occasionné par un régime drastique n'est pas seulement une question de volonté, de frustration, de peur de l'écart. Il y a aussi des raisons physiologiques à ce stress (physique et mental) que connaît toute personne qui suit un régime amaigrissant. Un programme restrictif entraîne des carences nutritionnelles en vitamines, oligo-éléments et minéraux qui mettent à mal la biochimie du cerveau. « Les régimes qui suppriment totalement ou presque les glucides, comme les régimes hyperprotéinés, sont les plus stressants physiologiquement, ajoute la diététicienne. Sans glucides, le corps ne peut sécréter de sérotonine à partir du tryptophane. Seuls les acides aminés tyrosine et phénylamine vont être transformés en dopamine et noradrénaline. Le corps va donc être dans un état de stress continu. » D'où des pulsions sucrées, car le corps sait qu'il a besoin de sérotonine pour retrouver un peu de sérénité. « Non seulement ce type de régime stresse le corps et l'esprit, mais en plus, il s'accompagne souvent d'un effet rebond après, car le corps garde le souvenir de ce manque de sérotonine et aura tendance à se diriger vers le sucré. »
Renouer avec ses sensations alimentaires
Parce que l'alimentation ne saurait se résumer à un décompte des calories et parce que le surpoids a toujours une composante psychologique, de plus en plus de nutritionnistes (les docteurs Jean-Philippe Zermati et Gérard Apfeldorfer en chefs de file) prennent en compte cet aspect psycho-comportemental dans la gestion du surpoids, bannissant le concept de régime. Leur credo : apprendre à mieux gérer ses émotions négatives, et notamment le stress, à l'origine des impulsions alimentaires.
Un travail qui nécessite de savoir reconnaître ses sensations alimentaires, et notamment de faire la différence entre la faim et les émotions.
