Economie

Plusieurs projets lancés pour alimenter l'Afrique en électricité

Publié par Dknews le 11-05-2019, 17h37 | 8
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Plusieurs projets ont été lancés dans le cadre du plan visant à électrifier le continent africain "nouveau pacte de l’énergie en Afrique" initié par la Banque africaine de développement, a indiqué cette institution sur son site web.

"Eclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie est, depuis fin 2015, une des cinq grandes priorités stratégiques de la Banque africaine de développement.

L’objectif est de garantir un accès universel à toutes les populations africaines d’ici à 2025. Depuis son lancement, ce  nouveau pacte  de l’énergie en Afrique a vu les projets se multiplier, parmi lesquels cinq de grande ampleur ciblant en particulier les zones rurales en Angola,  Burkina Faso,  Sénégal, Maroc et au Zimbabwe, au cours des cinq dernières années", précise la BAD.

Ainsi, en Angola, la phase II de la centrale hydroélectrique de Cambambe (nord-ouest du pays) a été inaugurée en juin 2017.

Doté d’une capacité de production de 700 mégawatts (MW) par jour, l’ouvrage fournit de l’énergie à quelque 8 millions de personnes supplémentaires.

La BAD a contribué à sa réalisation à travers un appui à la réforme du secteur de l’électricité (décaissement en deux tranches de 600 millions de dollars en 2014 et 400 millions de dollars en 2015).

Au Burkina Faso,  80 % de la population n’avait pas accès à l’électricité avant 2016, notamment en zone rurale.

Cependant, avec la mise en service, en novembre 2017, de la centrale solaire de Zagtouli, près de la capitale Ouagadougou, la situation a changé.

Grâce aux interconnexions vers les villes situées aux alentours d’Ouahigouya ou Gourcy (140 à 180 km au nord de Ouagadougou), la ferme fournit de l’électricité à près de 600 000 personnes.

Plus grande ferme solaire d’Afrique de l’Ouest francophone, la centrale de Zagtouli est dotée d’une puissance maximale de 33 MW.

D’un coût de 61,7 millions de dollars, financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD), partenaires de la Banque, elle pourrait produire à terme l’équivalent de 5 % des besoins énergétiques du pays, estimés à 270 mégawatts.

Au Sénégal,  une centrale à énergie photovoltaïque à Santhiou Mékhé, dans la région de Thiès (70 kms à l’est de Dakar) a été inaugurée en juin 2017.

D’un coût de 46,8 millions de dollars, elle détient, par sa superficie de 64 hectares, le record de l’Afrique de l’Ouest.

Le  Zimbabwe a pour sa part reçu un don de 50 millions de dollars américains de la Banque pour la rénovation de l’usine de traitement des cendres de la centrale thermique de Hwange (ouest du pays) et la rénovation de ses installations secondaires de transport et de distribution.

A cet effet, la production d’électricité, portée à 717 MW, fournit plus d’un million d’usagers en électricité.

En juin 2018, des travaux d’extension de cette centrale à charbon ont été engagés. Ils doivent durer quatre ans avec l’objectif de porter sa capacité de 920 MW à 1 520 MW.

Deux nouvelles turbines seront installées grâce à un financement de 116 millions de dollars  des autres partenaires au développement.

En 2017, la BAD a lancé le nouveau pacte pour l’énergie en Afrique, un continent où 645 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité.

La BAD a également approuvé les modalités de mise en œuvre de la Facilité pour l’inclusion énergétique à travers deux fonds dédiés (accès en réseau et hors réseau).

L’objectif de ces fonds est de combler les déficits de financement dans les infrastructures énergétiques à petite échelle et de stimuler les solutions d’accès au dernier kilomètre de la chaîne de l’énergie.

En 2017, la priorité « Eclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie » a généré 1,72 milliard de dollars  d’approbations de la Banque.

La part des investissements dans les infrastructures a bondi d’une année sur l’autre, passant de 47% en 2016 à 91% en 2017.

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