La mise en £uvre de l'accord revitalisé sur le règlement du conflit au Soudan du Sud reste le seul moyen de parvenir à une solution politique à la crise, a souligné David Shearer, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour ce pays et chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), en présentant son rapport trimestriel, mardi, au Conseil de sécurité.
«Si les dividendes de la paix sont déjà perceptibles, la lenteur de la mise en £uvre de l'accord, signé le 12 septembre 2018, a aggravé l'incertitude entourant le processus de paix», a regretté M. Shearer.
Juste avant le 12 mai 2019, date marquant la fin des huit mois de la période de prétransition, les parties sud-soudanaises ont décidé à l'unanimité de proroger de six mois ladite période pour permettre la mise en £uvre des conditions préalables indispensables à la transition.
Au titre de ces conditions figure le règlement de la question du nombre d'Etats et des limites de ceux-ci, l'examen et la rédaction de textes de loi essentiels, l'incorporation de l'accord revitalisé à la Constitution de la transition, le cantonnement, la formation et le redéploiement des forces unifiées.
Sur une note positive, M. Shearer a indiqué que la mise en £uvre de l'accord revitalisé continue de progresser et que le cessez-le-feu se maintient, sauf dans l'Equatoria-Central. «De fait, la violence politique a diminué, ce qui veut dire que des centaines, voire des milliers de personnes, sont restées en vie», s'est félicité le représentant spécial.
En outre, depuis la signature de l'accord, plus d'un demi-million de personnes ont pu retourner chez elles et l'accès humanitaire a été amélioré, a-t-il souligné.
