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Logements AADL1: manque de financement et de suivi à l'origine du retard

Publié par dknews le 19-07-2019, 13h58 | 17
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Le retard accusé dans la réalisation de la totalité du programme "AADL1", lancé au début des années 2000, est dû notamment au manque de financement et à l'absence d'un "suivi rigoureux" des projets, a estimé jeudi un expert dans le domaine de l'habitat et de la construction.

"Compte tenu de nombreuses difficultés financières, ce programme a été scindé en deux parties. La première a concerné la réalisation de 55.000 unités par l'Agence de promotion et de développement du logement (AADL), tandis que la deuxième partie avait touché 65.000 unités et confiée à la CNEP (filiale spécialisée) pour la réalisation et le financement", a expliqué M. Mohamed Zoukh, dans un entretien accordé à l'APS.

Chiffres à l'appui, il a fait savoir qu'en septembre 2012, la partie du programme comprenant 55.000 logements, dont la réalisation a été confiée à l'AADL, était pratiquement "achevée", pendant que celle chapeautée par la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (CNEP) accusait un "important retard", puisque seulement 20.000 unités ont été construites.

Lire aussi: Conjuguer les efforts de tous les acteurs pour concrétiser les projets de logement

Plusieurs facteurs ont été à l'origine de ce retard dans la réalisation des logements, a-t-il justifié, citant entres autres: la "gestion administrative et financière" de ce dossier surtout après qu'une partie du programme "AADL 1" eut été transférée à la CNEP.

M. Zekhou a également évoqué le "manque d'expérience" dont souffrait, à cette époque là, l'AADL et les quelques entreprises nationales capables de contribuer à la réalisation de programmes de logements, ainsi que l'absence d'un "suivi rigoureux et professionnel" des travaux de réalisation par le maître d'ouvrage.

Selon lui, la défaillance de certaines entreprises et le dépassement des délais de réalisation par celles-ci dû, notamment, à une insuffisance d'effectifs sur les chantiers et des pénuries de matériaux de construction, figurent aussi parmi les facteurs entravant le bon déroulement du programme "AADL1".

 

Nécessité de faire le bon choix des intervenants

S'agissant du programme AADL, lancé en 2013, l'expert a affirmé qu'il ne pouvait être que bénéfique pour les citoyens qui n'ont pas pu acquérir un logement dans le cadre des autres formules (Social ou promotionnel).

De même, il a estimé que cette formule est celle qui arrange le mieux les citoyens, sur le plan coût et paiement du logement.

Interrogé sur la persistance de la crise de logement en Algérie malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, M. Zoukh, a tenu à préciser dans sa réponse que "l'Etat n'a pas failli à sa mission dans ce domaine (...) au contraire", ajoutant que "les statistiques relatives à l'attribution des logements aux citoyens durant ces dernières années le prouvent".

"Il faut se rendre à l'évidence que le taux de natalité dans notre pays est assez élevé, ce qui, inéluctablement, contribue à une demande de plus en plus forte au fil des années passées et à venir", a-t-il dit.

Et d'ajouter: "Il est vrai que le besoin continue à se faire sentir, mais d'un autre côté, les pouvoirs publics continuent à réaliser des logements, toutes formules confondues, et donc nous pouvons dire que l'Etat n'a pas failli à sa mission dans ce domaine".

En ce qui concerne les insuffisances enregistrées en matière de qualité de réalisation des logements, M. Zoukh a considéré que la situation avait évolué depuis 2007, année durant laquelle des instructions fut données à l'adresse de l'ensemble des intervenants dans la réalisation du bâtiment.

Ainsi, des dispositions avaient été prises par le département de l'Habitat à l'effet d'améliorer qualitativement la réalisation des logements, en particulier, et des équipements publics, en général.

"Aujourd'hui, la qualité des logements est nettement meilleure malgré des insuffisances constatées ici et là, provoquées certainement par un mauvais choix des entreprises de réalisation et des bureaux d'études, mais également par un manque rigoureux de contrôle et de suivi des travaux de réalisation par les services administratifs concernés et par certains bureaux d'études à qui on a confié la mission de suivi des projets en cours de réalisation" a-t-il expliqué.

Dans ce sens, il a insisté sur le bon choix des intervenants, ainsi que sur le contrôle rigoureux par les services administratifs concernés et le suivi "permanent" et "renforcé" par les bureaux d'études (Présence, qualité et effectif des chargés du suivi).

A une question sur l'absence des exigences esthétiques dans la réalisation des nouvelles citées, M. Zoukh a expliqué que les insuffisances constatées dans ce sens, sont dues à l'urgence de confier rapidement les projets aux entreprises de réalisation sans donner plus d'importance aux études urbanistiques et techniques.

"Si on se réfère aux statistiques en terme de logements réalisés, effectivement, la bataille des chiffres et donc de la quantité a été victorieuse, mais pas encore terminée, ceci n'empêche pas d'engager, en même temps, la bataille de la qualité qui doit être menée en parallèle pour prétendre à un résultat satisfaisant", a-t-il recommandé.

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