- Les cours mondiaux des matières premières ont connu une tendance haussière la semaine écoulée par rapport à la semaine d'avant . En voici les tendances:
PETROLE:
Les prix du pétrole se sont redressés vendredi, profitant d'informations selon lesquelles l'Arabie saoudite tenterait d'organiser une intervention avec l'Opep pour soutenir les cours de l'or noir. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'est apprécié de 1,15 dollar, ou 2%, pour clôturer à 58,53 dollars.
A New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre a gagné 1,96 dollar, ou 3,7%, pour finir à 54,50 dollars. Selon l'agence Bloomberg, Ryad a contacté les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) après une chute des cours du pétrole mercredi pour discuter de mesures susceptibles de les faire remonter. L'Organisation et dix pays partenaires, dont la Russie, sont engagés depuis 2016 dans un accord de réduction de leur production.
L'Opep «sait très bien comment soulager les craintes et stabiliser le marché de l'énergie en périodes troubles», souligne Stephen Brennock, analyste. Les efforts du royaume ont contribué à apaiser les craintes des investisseurs sur la croissance et à mettre les tensions commerciales au second plan dans l'immédiat.
Les cours du pétrole sont lestés par les inquiétudes sur la consommation d'or noir.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a encore abaissé vendredi ses prévisions pour la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2019 et 2020.
La situation économique «est en train de devenir encore plus incertaine» avec les tensions commerciales persistantes entre les Etats-Unis et la Chine, note l'agence, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique.
CEREALES:
Les cours du blé et de maïs s'appréciaient vendredi en milieu de journée sur le marché à terme européen Euronext, en raison d'«achats techniques» avant le rapport très attendu du ministère de l'agriculture américain (USDA) lundi.
«Tout le marché attend de savoir exactement l'étendue des surfaces qui ont pu être semées en maïs aux Etats-Unis le printemps dernier malgré les inondations», a expliqué un analyste du marché. Ce sont des «achats de protection avant rapport», de petits achats mécaniques, a-t-il dit.
Sur le marché à terme Euronext, la tonne de blé gagnait 50 centimes d'euros sur l'échéance de septembre, à 170,50 euros, et 25 centimes sur celle de décembre, à 175,25 euros, pour 14.084 lots échangés.
La tonne de maïs gagnait 75 centimes d'euro à 172,50 euros pour le contrat de novembre, et 1 euro sur le contrat de janvier, à 175,50 euros, pour 297 lots échangés. Le maïs trouve aussi du soutien dans les perspectives d'une récolte en repli dans l'ouest de l'Europe, souligne le cabinet Agritel.
De son côté, le blé européen a subi cette semaine un marché clairement orienté à la baisse, en raison de bonnes récoltes en France, qui produit un quart des céréales de l'Union européenne, en Allemagne, mais aussi dans les pays du nord de l'Europe.
Le ministère de l'Agriculture a estimé cette semaine à 38,2 millions de tonnes la récolte de blé tendre en France en 2019 (+12% par rapport à 2018), mais le marché anticipe une bien meilleure récolte, comprise dans une fourchette de 39,5 millions de tonnes à 40 millions de tonnes, contre 34,078 millions en 2018, souligne un courtier.
Sur le marché physique, beaucoup de gros volumes de céréales se trouvent dans les zones portuaires en ce moment «pour évacuer de la marchandise car les silos sont pleins» a ajouté cette source.
METAUX DE BASE:
Le cuivre finissait la semaine en baisse, après avoir atteint lundi un plus bas en deux ans, victime des tensions commerciales et de leurs effets sur l'économie mondiale, et plus particulièrement sur celle de la Chine. Lundi, le cuivre est tombé à 5.640,00 dollars la tonne, une première depuis 2017.
Un yuan plus faible pèse sur «la demande et les cours des métaux industriels car il augmente le prix de ces métaux (qui sont libellés en dollars, ndlr) pour les industriels chinois», a relevé Warren Patterson, analyste.
De plus, «la dépréciation de la devise chinoise pourrait rendre les négociations commerciales futures avec les Etats-Unis plus difficiles», a-t-il ajouté. La dépréciation du yuan a en effet entraîné, sans surprise, une vive réaction du président américain, qui a dénoncé une «manipulation de la monnaie». «Cette violation majeure affaiblira considérablement la Chine avec le temps», a-t-il tweeté. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.778,00 dollars vendredi, contre 5.806,00 dollars le vendredi précédent.