Economie

Nécessité d'une nouvelle gouvernance économique pour sortir de la crise

Publié par Dknews le 11-09-2019, 19h29 | 3
|

L'économie algérienne nécessite une transformation de ses structures par le biais d'une nouvelle gouvernance économique a estimé mercredi à Alger, l'expert économiste Mohamed Cherif Belmihoub.

"La seule alternative pour sortir de la crise que connait l'économie nationale ne peut être que par la transformation des structures de économie nationale qui doit passer par une nouvelle gouvernance économique qui tranchera sur les questions de stratégies économiques, d'allocation de ressources, de la nature des politiques publiques...etc", a-t-il dit.

Il s'exprimait lors d'un débat organisé par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) sous le thème: "Forum des chefs d'entreprises: rencontre débat de la rentrée", consacré à la conjoncture économique actuelle du pays qui exige la cohésion de toutes les forces sociales et économiques de la nation et une mobilisation sans faille des chefs d'entreprises, d'après les organisateurs.

M.Belmihoub a également expliqué que "la crise de l'économie algérienne n'est ni récente, ni conjoncturelle, ni imprévisible, mais plutôt permanente, structurelle et régénérative", caractérisée notamment par "un secteur des hydrocarbures dominant, une régulation par la dépense publique au lieu de la cooccurrence, un secteur privé naissant et vulnérable, ainsi qu'une sphère publique de plus en plus étendue".

A cet effet, le professeur a ajouté que "l'économie nationale est peu compétitive, vulnérable, peu diversifiée bien avant le Hirak (mouvement populaire)", soulignant que "la persistance de la crise politique affectera l'activité économique de manière directe ou indirecte".

Toutefois, parmi les possibilités du redressement de cette situation, l'intervenant a cité: la substitution aux importations (estimées à 35-40 milliards de dollars/an), l'entrée dans les chaines de valeurs mondiales sur des segments bien ciblés, la suppression ou l'annulation de la règle 51/49 pour attirer plus d'investissements étrangers, ainsi que l'insertion dans l'économie mondiale par un nouveau mode économique.

Dans ce sens, il a expliqué que l'Algérie a besoin d'une gouvernance économique capable de trancher sur les questions de stratégies économiques entre autres, les reformes, les subventions de l'Etat, la concurrence, l'inflation, la compétitivité des entreprises, l'emploi, le rôle de l'Etat dans l'économie, le secteur privé, ajoutant que "la loi de finances promulguée annuellement n'est pas suffisante pour encadrer une économie, car il s'agit uniquement d'un instrument parmi tant d'autres".

Par ailleurs, l'expert en ingénierie financière et stratégies de croissances d'entreprises, Farid Bourennani, a évoqué l'obstacle de la convertibilité du dinar algérien et ses répercussions sur l'économie nationale, appelant à opérer des reformes sur le système financier national afin de rendre l'économie plus attractive, ainsi qu'a l'encouragement de la création des entreprises.

Pour sa part, Lachemi Siagh, docteur en mangement stratégique, a souligné que la crise que connait l'économie mondiale impacte directement l'économie nationale, estimant que l'Algérie a besoin d'un baril de pétrole à 116 dollars pour rétablir ses équilibres macro-économique, "ce qui n'est pas évident avec les prix actuels (60 dollars/baril), et surtout les nouveaux modes d'économies énergie initiés dans le monde".

Il a, dans ce sens, appelé à changer de modèle économique basé sur les hydrocarbures et également la suppression de la règle 51/49 pour encourager les investissements étrangers et diversifier l'économie nationale.

En outre, le spécialiste en économie numérique, Djaoued Salim Allal, a relevé l'importance d'instaurer une économie numérique et digitale et la nécessité d'investir dans ces nouveaux créneaux à travers la valorisation .

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.