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2e tour de la présidentielle en Tunisie: poursuite des préparatifs, les deux candidats à l'épreuve des urnes

Publié par Dknews le 11-10-2019, 17h02 | 5
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Les préparatifs pour la présidentielle en Tunisie se poursuivaient jeudi en prévision du deuxième tour, prévu dimanche prochain, mettant aux prises Kaies Saied et Nabil Keroui qui vient d'être libéré, à quatre jours  du scrutin, après avoir été incarcéré depuis le 23 août dernier pour suspicion de "blanchiment d'argent et évasion fiscale".

Outre les préparatifs logistiques et humains qui battent leur plein sous la supervision de la Haute instance indépendante pour les élections (ISIE), les équipes de campagne des deux candidats s'emploient à redoubler les contacts avec les électeurs dont chaque voix pèsera sur l'issue de cette épreuve des urnes.

Dans ce sens, des sources concordantes auprès de la télévision tunisienne, l'un des organisateurs de l'émission des débats télévisés, affirment qu'un duel télévisé entre les deux candidats est prévu pour les prochaines heures et que "tout est fin prêt pour sa réussite".

Le débat télévisé qui devait avoir lieu entre les deux candidats au début du mois courant a été jusqu'ici impossible d'avoir lieu, compte tenue de l'incarcération de M. Karoui.

En outre, des sources proches du parti Qalb Tounes (Au coeur de la Tunisie), avaient indiqué, mercredi, que le candidat Karoui allait organiser dans les heures prochaines des rencontres avec les électeurs.

Ca sera aussi le cas, parient pour leur part des analystes de la scène politique tunisienne, pour le candidat Kaies Saied qui a renoncé jusqu'ici à mener campagne, en raison de l'"inégalité des chances avec son adversaire".

Les préparatifs en vue de réussir le scrutin du 13 octobre se poursuivaient aussi du coté des ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale.

A ce propos, les départements ministériels en question se sont engagés à sécuriser le scrutin du dimanche, en renforçant la présence sécuritaire à proximité des centres de vote, des centres urbains et les axes routiers.

Lors du premier tour de la présidentielle anticipée, quelques 70000 policiers et 30 000 militaires ont été mobilisés  pour la sécurisation du scrutin.

Le candidat Nabil Karoui est arrivé lors du premier tour de la présidentielle anticipée du 15 septembre en deuxième position après le candidat Kaies Saied.

 

Libération de Karoui, une surprise inespérée

La libération du candidat, Nabil Karoui, a été qualifiée par beaucoup d'observateurs de grande surprise inespérée, tant elle est intervenue au moment où elle est attendue le moins, soit à quatre jours du scrutin.

En effet, la formation politique de Qalb Tounes et des instances nationales, ainsi que le mouvement associatif avaient  formulé des demandes de libération de M. Karoui depuis son incarcération le 23 août, mais en vain.

Les autorités judiciaires avaient à chaque fois défendu la "légalité" de l'emprisonnement du candidat Karoui, estimant que les chefs d'inculpation reprochés au candidat Karoui sont basés sur "une plainte en bonne et due forme".

Toutefois, pour certains analystes politiques, la libération de M. Karoui était dans l'air ces dernières 48 heures.

Les bons résultats réalisés par la formation de M. Karoui lors des législatives du 6 octobre, en arrivant en deuxième position et le durcissement du collectif de défense du candidat de Qalb Tounes, en réclamant le report du scrutin de dimanche, étaient tous des facteurs, souligne-t-on, qui plaidaient et rendaient évidente cette libération.

La qualification du candidat de Qalb Tounes et la victoire de cette dernière renseignent sur la popularité de M. Karoui auprès des Tunisiens.

La demande du report du scrutin étaient, aux yeux des observateurs, "tout à fait logique compte tenue de la situation du candidat Karoui faisant de lui un candidat lésés dans ses droits".

La contestation des résultats du deuxième tour, dans le cas où Karoui serait en prison, aura été "censée et rationnelle" de la part de la formation Qalb Tounes.

A rappeler que le cas de Nabil Karoui n'est prévu, par  aucun article de la loi électorale en vigueur.  "Une situation qui imposait sa libération pure et simple", selon des juristes.

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