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Lamamra : Le «printemps arabe» a permis au terrorisme d'«accroître» son influence et sa force matérielle dans la région

Publié par Dknews le 03-06-2014, 20h35 | 39
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Le «printemps arabe» a permis aux groupes terroristes locaux d'«accroître» leur influence idéologique et leur force matérielle, a indiqué mardi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d'un forum sur les menaces transnationales dans la région de l'Afrique du Nord.

«Ce qui est communément appelé le +printemps arabe+ a permis aux groupes terroristes locaux d'accroître leur influence idéologique et leur force matérielle, aggravant l'ampleur des défis à relever», a précisé M. Lamamra dans une allocution lue en son nom par le directeur général Amériques au ministère des Affaires étrangères, Ahcene Boukhelfa, à l'ouverture du forum stratégique du NESA Center. Le forum est organisé par le Centre américain des études stratégiques pour le Proche-Orient et la région de l'Asie du Sud (Near East South Asia Center for Strategic Studies, NESA) en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères.

M. Lamamra a estimé que les menaces terroristes sont devenues «plus complexes et transnationales, notamment en Afrique du Nord et dans la région du Sahel avec tous ses enchevêtrements liés au crime organisé». «Aujourd'hui, le nouveau front d'instabilité lié à la situation libyenne a eu des répercussions régionales qui étaient prévisibles et contre lesquelles l'Algérie avait mis en garde», a-t-il souligné, relevant que «la zone d'insécurité s'est élargie à l'ensemble de l'Afrique du Nord, du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest où prospèrent des activités criminelles et terroristes». 

Il a noté que «les conséquences directes de la guerre en Libye se sont manifestées notamment par le flux de tous types d'armes en grand nombre en Afrique du Nord comme au Sahel». «Devant l'absence d'alternatives économiques, notamment pour les jeunes, l'Afrique subsaharienne est devenue une série de zones de non-droit où tous les trafics ont droit de cité», a-t-il ajouté. «Dans un contexte économique désastreux, les défis sociaux auxquels font face les Etats subsahariens ne peuvent être relevés sans le soutien conséquent de la communauté internationale», a-t-il dit.

M. Lamamra a souligné la nécessité «impérieuse» de conjuguer les efforts de tous les partenaires pour faire face à la «montée en puissance» des réseaux terroristes, ajoutant que «la coordination des actions et l'échange d'informations devraient caractériser l'action quotidienne de tous les acteurs nationaux, régionaux et internationaux».

Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué, à ce propos, que «l'Algérie encourage toutes les parties concernées, qu'il s'agisse du Mali, de la Libye ou tout autre pays, à favoriser le dialogue inclusif qui rejette la terreur». Ce dialogue «s'inscrit dans l'objectif d'une transition politique sereine devant aboutir à la prise en charge réelle et efficace des problèmes polico-sécuritaires et économiques de pays concernés et des besoins sociaux et éducatifs de leurs populations les plus défavorisées», a-t-il affirmé.

«La relocalisation des réseaux d'Al-Qaida en Afrique et l'extension des activités de Boko Haram jusqu'en Afrique centrale nous interpelle à propos de la vulnérabilité des Etats subsahariens, d'où l'urgence de l'évaluation réelle de la menace et d'une prise en charge effective et soutenue des besoins des Etats et des populations de la région», a-t-il encore dit. Pour M. Lamamra, «la guerre contre le terrorisme et ses crimes connexes doit être permanente et coordonnée car, a-t-il dit, les groupes terroristes disposent de relais qui leur permettent de s'adapter à toute évolution de la situation». 

Concernant le forum sur les menaces transnationales dans la région de l'Afrique du Nord, il a indiqué qu'il permettra aux participants de se pencher durant trois jours sur une série de questions «très sensibles» en relation avec les menaces terroristes. Ce forum, qui regroupe une soixantaine d'experts et d'éminents professeurs algériens, américains, tunisiens, marocains, libyens mauritaniens et égyptiens, est le 4e du genre après ceux de Bangkok, Amman et Rome dédiés aux thèmes spécifiques à chacune des régions concernées. 

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