Le candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain, Abdelaziz Belaid a plaidé, mardi depuis Blida, pour l'élaboration d'«un plan national de logement» afin de parvenir à une répartition «équitable» de la population, en £uvrant à ce que l'investisseur privé fasse partie de la solution et devienne un véritable accompagnateur de l'Etat dans ses efforts visant l'éradication de ce problème.
«Si je suis élu à la tête du pays, j'£uvrerai à l'élaboration d'un plan national de logement qui prend en considération les moyens et la grille de salaire des citoyens, et dans lequel l'investisseur privé fera partie de la solution et un accompagnateur efficace de la politique de l'Etat dans le secteur», a fait savoir M. Belaid, lors d'un meeting populaire au 10e jour de la campagne électorale.
Le candidat a mis l'accent sur l'impératif de changer les mentalités et de faire de l'investisseur privé un «véritable acteur» dans la résolution du problème du logement, étant un droit fondamental pour chaque algérien, ajoutant que la crise du logement n'a jamais été résolue dans les anciennes politiques adoptées, à cause de «la mauvaise gestion et de l'absence de planification».
M. Belaid a plaidé pour la formule «location» à même de réduire la charge notamment sur la classe moyenne qui n'a pas le droit de bénéficier d'un logement social et ne dispose pas d'assez de moyens pour l'achat d'un logement.
Par ailleurs, le prétendant à la magistrature suprême a promis la mise en place d'une véritable structure économique à travers la révision du système fiscal et la création d'un «code de fiscalité moderne», loin de toute corruption et de la pression exercée sur les investisseurs et les commerçants.
S'agissant du domaine de la santé, M. Belaid a fait savoir qu'en dépit des enveloppes financières affectées au secteur lors des dernières années, les citoyens continuent de souffrir, notamment les pauvres qui périssent lentement dans les hôpitaux, à défaut de moyens financiers et d'encadrement médical.
Remettant en cause le rôle des organisations de la société civile ces dernières années, qui étaient les porte-voix de l'ancien système, «recevant des fonds sans aucun contrôle», le candidat du Front Al-Moustaqbal a promis qu'il ne ménagera aucun effort pour que ces organisations puissent accompagner sa politique et deviennent un partenaire dans l'action socio-économique au sein de la nouvelle République.
Par ailleurs, M. Belaid a affirmé que sa politique sera basée essentiellement sur la ressource humaine qui représente le capital de chaque pays, s'engageant à l'implication de toutes les compétences dans la stratégie de développement national afin d'édifier un Etat jouissant de véritables institutions.
Concernant Blida, le même candidat s'est engagé à l'ériger en pole agricole et industriel par excellence à travers notamment l'encouragement de l'investissement dans l'industrie agroalimentaire, ajoutant que cette région pourrait réaliser l'autosuffisance, si les plans «anarchiques» n'avaient pas détruit l'assiette agricole de cette ville.
«Si l'Algérie opte pour l'agriculture, elle pourrait renoncer aux recettes du pétrole, actuellement source principale de son économie», a-t-il soutenu.
Après avoir rappelé les souffrances endurées par les habitants de Blida durant la décennie noire, M. Belaid a loué les efforts, consentis à l'époque, par l'Armée nationale populaire (ANP) en faveur du peuple et de la stabilité du pays, ainsi que tous les corps de sécurité et d'auto-défense qui ont résisté face l'obscurantisme.
