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M. Salamé: «L'arrivée des armes de partout en Libye complique davantage tout règlement de la crise»

Publié par DK NEWS le 01-12-2019, 16h27 | 3
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Le chef de la mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), Ghassan Salamé, a estimé que l'arrivée des armes de partout en Libye, «complique davantage» tout règlement de la crise dans ce pays.

«Force est de constater que les armes viennent de partout», a-t-il indiqué vendredi, dans un entretien à l'AFP, affirmant qu'il faudrait insister à Berlin pour rendre le comité des sanctions de l'ONU «un peu plus efficace».

Dans le cadre de son plan d'action adopté en juillet par le Conseil de sécurité, M. Salamé travaille sur l'organisation d'une conférence internationale sur la Libye, surtout pour mettre fin aux interférences étrangères et l'application d'un embargo de l'ONU sur les armes décrété en 2011.

Une conférence devrait probablement avoir lieu début 2020 à Berlin, a indiqué M. Salamé.

Elle devrait être suivie par une réunion inter-libyenne «probablement durant la première moitié de janvier» à Genève. Mais le «chemin est (encore) plein d'embûches et de complications», a-t-il estimé. Malgré les obstacles, M. Salamé se dit «déterminé». «Si je continue, c'est parce qu'il y a de l'espoir.» Au plan international, il y a une plus grande conviction chez la plus part des pays concernés par la cause libyenne que la solution militaire est impossible.

La solution politique reste la seule solution pour mettre un terme au combat et finir avec la crise .

Sur le plan humanitaire, M. Salamé a noté «beaucoup de destruction» au sud de Tripoli où se concentrent les combats entre les troupes de l'officier à la retraite Khalifa Haftar et les forces du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA) qui ont fait, a-t-il dit, au moins 200 morts parmi les civils.

 Plus de 2.000 combattants ont en outre péri et 146.000 Libyens ont été déplacés. Après une récente visite d'une délégation du GNA à Washington, les Etats-Unis avaient appelé Haftar à cesser son offensive, déclenchée il y'a huit mois, contre Tripoli où se trouve le siège du GNA, reconnu par les Nations unies.

Mais selon M. Salamé, «cela ne veut pas dire qu'il y a une politique d'une clarté cristalline de Washington» sur le dossier libyen.

«Est ce que c'est un simple souhait que M. Haftar arrête son offensive ou c'est une décision américaine qui pourrait être suivie de mesures de rétorsion?», s'est demandé l'émissaire onusien.

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