Des enquêteurs des Nations Unies envoyés en Arabie saoudite ont affirmé dans un rapport qu'il n'y avait aucune preuve attestant que l'Iran a eu un rôle dans des attaques du 14 septembre contre des installations pétrolières saoudienne Aramco, rapporte, mercredi, l'agence iranienne de presse, IRNA.
Selon l'agence Bloomberg, des enquêteurs onusiens envoyés pour vérifier l'éventuel rôle de l'Iran dans les attaques aériennes contre des installations pétrolières saoudienne Aramco, «ont affirmé» dans un rapport qu'ils ne peuvent pas corroborer les allégations de Ryadh et de Washington qui imputent ces attaques à Téhéran.
Dans un rapport semestriel, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, cité par l'IRNA a indiqué qu'à «l'heure actuelle, l'Onu est incapable de corroborer de manière indépendante que les missiles de croisière et les drones utilisés dans ces attaques sont d'origine iranienne».
Le rapport de l'ONU indique que les enquêteurs ont pu examiner les débris des systèmes d'armes utilisés lors des attaques contre une installation pétrolière en mai, sur l'aéroport international d'Abha cet été et sur les installations saoudienne Aramco en septembre dernier.
Il ajoute que l'ONU «continue de collecter et d'analyser des informations supplémentaires sur ces missiles de croisière et véhicules aériens sans pilote», et fera rapport des résultats supplémentaires en «temps voulu». L'Iran a démenti formellement toute implication dans ces raids menés au moyen de drones et de missiles de croisière, et que ces matériels soient de fabrication iranienne comme l'a affirmé l'Arabie Saoudite. Mi-octobre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s’était dit prêt à se rendre en Arabie saoudite pour mener des négociations et régler les différends qui opposent Téhéran à Ryadh. Les tensions entre Ryadh et Téhéran sont montées d’un cran après les attaques contre les installations pétrolières de la compagnie saoudienne Aramco qui ont entraîné une réduction de moitié de la production de brut dans le pays. Bien que les frappes aient été revendiquées par les éléments du mouvement yéménite «Ansarullah» (Houthis), l’Arabie saoudite les impute à l’Iran. Téhéran, pour sa part, dément toute implication dans les attaques.