Monde

Palestine Provocations américaines et colonisation accélérée en 2019

Publié par DK NEWS le 28-12-2019, 17h09 | 7
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La décision du président Donald Trump, le 18 novembre 2019 par le biais du secrétaire d'Etat Mike Pompeo, de ne plus considérer les colonies israéliennes comme contraires au droit international, pourtant jugées illégales par l'ONU et la communauté internationale, a porté un sérieux coup au processus de paix israélo-palestinien, dans l'impasse depuis 2014.
Depuis sa prise de fonction en janvier 2017, Trump n'a pas cessé d'afficher sa proximité avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et d'infléchir la diplomatie américaine à l'égard du conflit israélo-palestinien, quitte à rompre avec des décennies de consensus international.
Déjà, le 6 décembre de la même année, Trump a considéré al-Qods comme capitale d'Israël.
Cette annonce a entraîné par la suite le déménagement de l'ambassade américaine de Tel-Aviv cers ce lieu Saint.
Les décisions unilatérales de Trump ont discrédité les Etats-Unis dans leur rôle historique de médiateur, poussant les Palestiniens d'abord à rompre tout contact avec Washington et accélérer leurs efforts visant à rétablir l'unité nationale pour faire face aux défis à laquelle la cause palestinienne est confrontée.
A commencer par le rejet, qui s'est poursuivi cette année, à l'unanimité par les factions palestiniennes de ce qui est appelé «l'Accord du siècle», un plan de paix préparé par l'administration Trump et censé inclure des mesures contraignant les Palestiniens à faire des concessions majeures à Israël. Ouvrant à renforcer les institutions nationales de l'Etat de Palestine, les factions palestiniennes, le Hamas et le Fatah en particulier, ont multiplié, durant 2019 leurs contacts en vue de tenir, en 2020, des élections générales sur tous les territoires: la Cisjordanie occupée, Ghaza et al-Qods occupée.
Aucune élection n'a eu lieu depuis plus de 13 ans à la fois dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée, rappelle-t-on.

Judaïsation d'al-Qods et agressions contre Ghaza 
Tous les gouvernements israéliens, de tous bords, ont poursuivi la colonisation des Territoires occupés, mais celui de Netanyahou, au pouvoir depuis plus de dix ans, l'a accélérée ces dernières années.
C'est dans un tel contexte qu'Israël détruit systématiquement toute possibilité d'établir un Etat palestinien.
Ainsi, la judaïsation d'al-Qods occupée, les zones C, l'expansion des colonies, en plus du siège continu imposé à Ghaza et la menace d'annexion de zones en Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain, étaient parmi les actions israélienne que la communauté internationale n'a pas cessé de condamner et rejeter.
Outre les projets d'expansion, les destructions de maisons palestiniennes, «pas compatible», selon l'ONU avec les «obligations d'Israël en vertu du droit international humanitaire», se sont également poursuivies durant l'année 2019. Quant à la situation dans la bande de Ghaza, déjà pauvre et soumise à un strict blocus israélien depuis plus de 10 ans, elle n'a pas été épargnée par les agressions israéliennes et l'occupant s'est acharné, cette année, sur le mouvement de résistance le Jihad islamique en tuant en novembre un haut commandant Baha Abou Al-Ata, déclenchant ainsi un nouveau cycle de violences dans le territoire. Des dizaines de Palestiniens ont été tués lors de cette nouvelle escalade dénoncée comme un «crime de guerre et crime contre l'humanité» et survenue en dépit de l'instauration d'un cessez-le-feu à Ghaza après une autre série d'agressions sanglantes (une vingtaine de martyrs) ayant eu lieu en avril de la même année en marge des manifestations hebdomadaires pacifiques des Ghazaouis réclamant la levée du siège israélien et le retour des réfugiés palestiniens spoliés de leurs terres et biens en 1948.
Malgré la répression de ces manifestations appelées «Marches du grand retour», lancées en avril 2018, les Palestiniens les ont maintenues cette année afin d'arracher leurs droits légitimes et de bénéficier de la protection internationale.
Toutefois, la question palestinienne n'a pas connu que des évènements négatifs en 2019: au plan international, le mandat de l'Agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a été renouvelé pour trois nouvelles années, lors d'un vote perçu comme «une gifle contre l'administration américaine et contre l'entité sioniste qui voulaient mettre un terme à l'Unrwa». D'autres victoires diplomatiques pour la cause palestinienne ont été enregistrées en 2019 dont l'adoption début décembre par l'Assemblée générale des Nations unies de quatre résolutions en faveur de l'Etat de Palestine concernant notamment le «Règlement pacifique de la question de Palestine» et «les droits des Palestiniens au Secrétariat».
Le même mois, le Congrès américain a adopté une résolution en faveur de la solution à deux Etats, et rejetant la politique de colonisation israélienne.
Un mois auparavant, la justice européenne avait décidé que désormais les denrées alimentaires originaires des territoires occupés par Israël doivent être étiquetées comme provenant de «colonies israéliennes».
Et la dernière mesure en date favorable aux Palestiniens, a été prise le 20 décembre par la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda qui a annoncé son souhait d'ouvrir une enquête complète sur d'éventuels crimes de guerre israéliens dans les territoires palestiniens.

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