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Une médecine très lourde

Publié par O. L. le 30-12-2013, 18h55 | 590
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La Clinique centrale de l’avenue Pasteur, à Alger, dont le professeur et homme de l’art est le chef de service reçoit 6000 brûlés de tout le territoire national, bien qu’il existe des centres analogues à Oran, Aïn Naâdja (réservé aux ayants droit), Douéra, Annaba, Constantine et Sétif (spécialisés en réanimation et pansements).

Au regard de l’étendue du pays, de la fréquence des accidents domestiques et industriels, cela est nettement insuffisant. Il y a cependant des progrès notables : la prise en charge est de qualité, la formation  de spécialistes est en cours (résidanat, assistanat, etc.). Le problème est le manque de paramédicaux et ceux qui «sont affectés à la clinique demandent une nouvelle affectation, car le travail est fatigant et  éprouvant émotionnellement s’agissant de soins aux enfants».

Le professeur Mitiche est pédiatre de formation et s’est spécialisé dans la réparation des lésions occasionnées par les brûlures en reprenant des études et en participant à des stages à l’étranger.
Ce chef de service de la clinique centrale dispose de 65 lits dont 8 de réanimation, 34 de préparation avant la greffe et 25 pour le traitement des séquelles des greffes et traitements. Quelle que soit l’origine de la brûlure : thermique, électrique ou caustique, la prise en charge est très douloureuse pour la victime, la famille.

Dans tous les cas, il est question de chirurgie réparatrice esthétique qui redonne au sujet une apparence socialement intégratrice : il s’agit de prélever sur les parties saines, non touchées par les brûlures des tissus qui seront greffés sur la surface brulée préalablement préparée à recevoir la nouvelle peau.
Lorsque la surface est très étendue, il y a des prélèvements sur des membres de la famille ou sur cadavre avec l’accord des parents du défunt.

C’est une médecine d’urgence qui exige des moyens et des plateaux techniques pour une efficacité des soins : «A ce jour, nous avons 1 séquelle indésirable sur 50 cas. Mais, la prise en charge peut-être longue pour les brûlés qui viennent de l’intérieur du pays. Il faut savoir que nous recevons, chaque jour, 5 ou 6 demandes de prise en charge qui nous parviennent des wilayas de l’Est et du Sud».

 


Comment réagir à une brûlure ?


Mettre le sujet sous une coulée d’eau pendant de longues minutes pour atténuer la sensation de brûlure et réduire la perte de plasma consécutive à un choc de cette nature
Si la lésion est due à un accident électrique, intervenir en utilisant un objet non conducteur.
Si la brûlure est d’origine caustique, laver abondamment. A la suite de certaines ingestions de produits toxiques, l’œsophage est abimé, la réparation est faite à partir d’une partie du colon.
La protection civile ou le SAMU sont actuellement équi
pés d’ambulances médicalisés et les médecins de ces strutures sont bien préparés à leur tâche.


Qualité des soins

 

La qualité des soins dépend de l’assiduité des personnels soignants. Or, il est connu que l’assiduité est le dernier souci des externes, internes, résidents, assistants des services hospitaliers.
Il paraît que dès le 1er janvier des listes de médecins et d’infirmiers seront affichés qui mettront les uns et les autres devant leurs responsabilités. 
L’absentéisme serait combattu avec vigueur et rigueur. En dépit de tout cela, le professeur Mitiche est à son poste.

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