Monde

Situation en Irak L'UE invite à Bruxelles le ministre iranien des Affaires étrangères

Publié par DK NEWS le 05-01-2020, 16h24 | 25
|

Le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère a  fait part de cette invitation, sans donner de date précise, dans un  communiqué détaillant l'entretien téléphonique qu'il a eu ce week-end avec  M. Zarif, et dont il s'était déjà fait l'écho samedi soir dans un tweet. M. Borrell et M. Zarif ont évoqué «l'importance de préserver l'accord de  Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA en anglais, ndlr) qui reste crucial  pour  la sécurité mondiale». Le chef de la diplomatie européenne «a confirmé qu'il était résolu à  continuer à jouer pleinement son rôle de coordonnateur et à maintenir  l'unité  des participants restants pour appuyer l'accord et sa pleine application  par toutes les parties».  Conclu en 2015, l'accord de Vienne sur le nucléaire risque de voler en  éclat depuis le retrait des Etats-Unis en 2018 et la réintroduction des  sanctions américaines qui ont plongé l'économie iranienne dans une sévère  récession. 
Cet accord, négocié entre l'Iran et le groupe «5+1» (les cinq membres  permanents du Conseil de sécurité -- Chine, Etats-Unis, France,  Grande-Bretagne  et Russie --, ainsi que l'Allemagne), offrait un allègement des sanctions  de l'Onu à l'encontre de Téhéran qui s'était engagé en échange à garantir  la nature exclusivement civile de son programme nucléaire. 
Paris a appelé samedi l'Iran à préserver l'accord de Vienne malgré  l'assassinat en Irak du général iranien Soleimani dans un raid américain et  à la veille d'une possible annonce par Téhéran de mesures de relance de son  programme nucléaire. 
Mais la mort vendredi à Baghdad dans une attaque de drone américaine du  chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution, chargée des opérations  extérieures d'Iran, a, de l'avis de nombreux experts, quasiment torpillé  toutes chances de sauver l'accord nucléaire.

Trump aurait ordonné de neutraliser Soleimani malgré les rapports du renseignement 
Le président américain Donald Trump a ordonné  d’assassiner le général Qassem Soleimani, chef de la Force Al-Qods, chargée  des opérations extérieures de l'Iran, contre l’avis des récents rapports du  renseignement et les décisions du Pentagone, rapporte le New York Times, se  référant à des sources au ministère de la Défense et dans l'administration  américaine. 
Des responsables du département militaire auraient proposé au chef d’Etat  américain de neutraliser Soleimani, considérant cependant qu’il s’agirait  de la mesure la plus extrême et que Donald Trump ne risquait pas de choisir  cette option. 
Selon le journal, Donald Trump a initialement refusé le 28 décembre  d'éliminer Soleimani et a demandé à l'US Air Force de faire un raid sur le  camp chiite de Kitaib Hezbollah en Irak à al-Qa'im.  
Le jour de l’opération, le 30 décembre, 25 miliciens ont été tués et 50  autres soldats blessés. Les services de renseignement auraient informé le 30 décembre M.Trump que  rien d'inhabituel ne se passait au Moyen-Orient et que les déplacements de  Soleimani relevaient des «activités ordinaires».  En outre, le Président américain aurait été informé que le guide suprême  iranien Ali Khamenei avait invité Soleimani à retourner à Téhéran sans  donner son consentement à la mise en £uvre de ses plans anti-américains, de  sorte que les prétendues préparations d'attaques contre l'armée américaine,  que Washington attribue au général iranien, n'étaient pas inévitables. 
Cependant, Donald Trump a choisi une option radicale qui a également  surpris les représentants du Pentagone, indique le New York Times. Cette prise de décision a été soutenue par le secrétaire d'Etat Mike  Pompeo et le vice-Président Michael Pence. Le général Soleimani, chef de la Force Al-Qods, unité d’élite des Gardiens  de la révolution, a été tué lors d'une frappe aérienne américaine portée le  3 janvier contre l'aéroport de Baghdad. Avec le général Soleimani ont trouvé la mort quatre autres officiers des  Pasdaran iraniens et plusieurs hauts responsables des Unités de  mobilisation populaire, (Hachd Al-Chaabi). Washington a affirmé que le général iranien avait été impliqué dans les  attaques contre les bases de la coalition en Irak et l'ambassade américaine  à Baghdad.

Trump menace de frapper «durement»  52 «importants» sites   iraniens en cas d'attaque iranienne contre des objectifs américains  
Le président Donald Trump a averti samedi  Téhéran que les Etats-Unis ont identifié 52 sites en Iran et les frapperont  «très rapidement et très durement» si la République islamique attaque du  personnel ou des objectifs américains. 
Certains de ces sites iraniens «sont de très haut niveau et très  importants pour l'Iran et pour la culture iranienne», a précisé M. Trump  dans un tweet. 
«Les Etats-Unis ne veulent plus de menaces!», a-t-il prévenu. M. Trump a souligné que le chiffre de 52 correspondait au nombre  d'Américains qui avaient été retenus en otages pendant plus d'un an à  partir de la fin de 1979 à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran. 
L'annonce de Donald Trump intervient en réponse aux menaces de vengeance  émises par la direction iranienne après la frappe américaine qui a tué à  Baghdad le général iranien Qassem Soleimani, qui était le chef de la Force  Al-Qods, chargée des opérations extérieures de l'Iran.

Baghdad convoque l'ambassadeur US pour dénoncer des "violations de la  souveraineté de l'Irak"  
Le ministère irakien des Affaires étrangères a  annoncé dimanche avoir convoqué l'ambassadeur américain pour dénoncer des  "violations de la souveraineté de l'Irak" après un raid et l'assassinat sur  son sol du général iranien Qassem Soleimani. Selon un communiqué du ministère, "il a été dit à l'ambassadeur Matthew  Tueller que ces opérations militaires illégitimes menées par les Etats-Unis  sont des attaques et des actes condamnables qui peuvent mener à une  escalade des tensions dans la région et qu'elles constituent une violation  de la souveraineté de l'Irak". 
Le général iranien, Qassem Soleimani, chef de la branche des Gardiens  chargée des opérations extérieures d'Iran et architecte de la stratégie  iranienne au Moyen-Orient, a été tué vendredi dans un bombardement  américain sur un axe menant à l'aéroport de Baghdad.  Le département américain de la Défense a annoncé avoir mené l'attaque  
comme une "action défensive" contre Qassem Soleimani, trois jours après une  prise d'assaut de l'ambassade des Etats-Unis à Baghdad par des manifestants  dont les services consulaires ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre. Peu après la mort de Soleimani, 62 ans, les Etats-Unis ont décidé de  déployer 3.000 à 3.500 militaires supplémentaires au Moyen-Orient. Le  président Donald Trump qui a affirmé avoir agi pour "arrêter" une guerre,  non pas pour "en commencer une", a averti que Washington frapperait l'Iran  "très rapidement et très durement" si Téhéran se livre à des représailles  anti-américaines. La mort du général iranien a suscité des craintes d'une nouvelle guerre au  Moyen-Orient. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis  une "vengeance sévère" et décrété trois jours de deuil. 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.