Culture

Film documentaire sur la rencontre artistique entre Beihdja Rahal et Cheikh El Hasnaoui

Publié par DK NEWS le 05-01-2020, 17h46 | 32
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Le documentaire complet de la rencontre entre  la musicienne et interprète de la chanson andalouse, Beihdja Rahal et le  maitre de la chanson Chaabi Cheikh El Hasnaoui, le 29 mars 2001 à l’Ile de  la Réunion, soit une année avant le décès du Cheikh (le 6 juillet 2002),  est un témoignage poignant sur un artiste de nostalgie et incompris. 
Diffusé, samedi, dans son intégralité à la salle des spectacles  de la maison de la culture Mouloud Mammeri, ce film amateur, mal réalisé  (avec l’image instable), où la voix du cheikh est quasiment inaudible noyée  par les discussions des autres personnes présentes à cette rencontre,  dévoile la grande nostalgie qu’avait le Cheikh pour son pays et pour sa  région natale Tizi-Ouzou, lui qui une année avant sa mort, alors âgé de 91  ans et malade, rêvait de rentrer au ‘‘bled’’ pour y chanter. 
«Lorsque j’irais mieux et que mon état de santé me le permette  j’irais a Tizi-Ouzou et je vais y animer une grande Fiesta», a-t-il répondu  à Beihdja Rahal qui lui demandait s’il voulait bien chanter dans son pays.  Sensible, il a ajouté «ici (à l’Ile de la réunion), où je vis depuis 12  ans, je suis toujours un étranger’’, d'après le film. Lui qui avait vécu la plus grande partie de sa vie à l’étranger,  n’avait jamais réussi à se couper de son pays. Ce sentiment d’être toujours  «un étranger», a poussé l’auteur de la célèbre chanson «La maison blanche»  à l’errance d’une ville à l’autre (Paris, Nice pour enfin se poser à l’Ile  de la réunion).  
Sensible et spontané il a déploré, dans le film,  l’incompréhension dont il était victime de la part d’autres artistes de sa  génération en France. «On m’avait fâché parce que je chantais dans des  dancings», a-t-il dit avec amertume à Beihdja Rahal. Lui qui avait arrêté  volontairement sa carrière en 1968, n’avait également pas oublié la  réaction de ces même artistes qui lui reprochaient d’avoir créé, en 1967,  sa maison de disques. «Lorsque j’ai créée ma maison de disques on m’a dit  +tu nous a laissé tomber+», selon ses dires dans le documentaire. La diffusion de ce film rentre dans le cadre d’une activité  culturel intitulée «Beihdja Rahal sur la trace de Cheikh El Hasnaoui»  initiée par l’association culturelle Cheikh El Hasnaoui et la direction de  la culture de Tizi-Ouzou. Dans la matinée Beihdja Rahal s’est rendu à  Taazibt, le village natal de Cheikh El Hasnaoui. L’après midi a été  consacrée à la diffusion du film de la rencontre entre les deux artistes.  La manifestation a été clôturée par l’interprétation d’£uvres de Cheikh El  Hasnaoui, par le jeune chanteur chaabi Arezki Ouali, et un spectacle de  chants de Beihdja Rahal. A propos de cet événement culturel la directrice locale de la  culture Nabila Goumeziane, a rendu hommage à cheikh El Hasnaoui «un symbole  et un repère pour les férus du chaabi et qui a consacré sa vie pour la  culture et pour la chanson algériennes». 

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