Les Etats-Unis ont remis vendredi au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, des "données importantes" sur le crash du Boeing ukrainien en Iran, a annoncé le chef de la diplomatie ukrainienne, Vadym Prystaïko.
"Avec le président Volodymyr Zelensky (nous) avons rencontré des représentants américains" et nous "avons reçu des données importantes qui seront traitées par nos spécialistes", a écrit sur Twitter Vadym Prystaïko sans fournir de précisions.
Le président ukrainien doit, par ailleurs, s'entretenir sur le sujet à 15H00 locales (13H00 GMT) avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. Il avait demandé aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni les éléments indiquant, selon eux, que l'avion avait été abattu par un tir de missile sol-air iranien.
La catastrophe, qui a entraîné la mort de 176 personnes, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, est survenue mercredi, peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak.
Les chefs des gouvernements canadien et britannique, Justin Trudeau et Boris Johnson, ont tous les deux faits état d'"informations" indiquant que les forces iraniennes avaient pu abattre par erreur l'avion qui assurait la liaison entre Téhéran et Kiev. L'Iran a déclaré vendredi pouvoir affirmer avec certitude que l'avion n'avait "pas été touché par un missile".
Les autorités iraniennes ont exhorté vendredi toutes les arties
concernées à contribuer à l'enquête sur cet accident. LeBureau canadien de la sécurité des transports (BST) a annoncé jeudi avoir été invité par l'Iran à se rendre sur le site de la catastrophe.
Téhéran affirme que le Boeing ukrainien n'a pas été touchépar un missile
L'Iran a déclaré vendredi pouvoir affirmer avec certitude que le Boeing ukrainien qui s'est écrasé mercredi près de Téhéran n'avait «pas été touché par un missile». «Une chose est sûre, cet avion n'a pas été touché par un missile», a déclaré le président de l'Organisation de l'aviation civile iranienne (CAO), Ali Abedzadeh lors d'une conférence de presse à Téhéran.
«Les informations contenues dans les boites noires de l'appareil sont absolument cruciales» pour l'enquête, et «toute déclaration avant que leurs données soient extraites n'est pas un avis d'expert», a ajouté M. Abedzadeh.
«Nous avons vu certaines vidéo», a -t- il ajouté. «Nous confirmons que l'avion a été en feu pendant 60 à 70 secondes», mais dire «qu'il a été touché par quelque chose ne peut pas être correct sur le plan scientifique», a-t-il indiqué.
La catastrophe, qui a entraîné la mort de 176 personnes, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, est survenue mercredi, peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé qu'il allait s'entretenir vendredi avec le secrétaire d'Etat américain sur ce crash. «La thèse d'un missile frappant l'avion n'est pas exclue, mais elle n'est pas confirmée non plus», a indiqué Volodymyr Zelensky sur sa page Facebook, annonçant l'entretien téléphonique avec le chef de la diplomatie américaine.
Le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, avait indiqué jeudi que quatre pistes étaient à l'étude pour expliquer le crash: un tir de missile sol-air de type TOR, une collision avec un drone ou un objet volant, un accident dû à un incident technique, et une explosion «terroriste» due à une bombe à bord de l'appareil. Les chefs des gouvernements canadien et britannique, Justin Trudeau et Boris Johnson, ont tous les deux faits état d'«informations» indiquant que les forces iraniennes avaient pu abattre par erreur l'avion qui assurait la liaison entre Téhéran et Kiev.
L'Iran a parlé jeudi de «mises en scènes douteuses» après des déclarations notamment du Canada sur un possible tir de missile iranien contre l'avion ukrainien. Les autorités iraniennes ont exhorté vendredi toutes les parties concernées à contribuer à l'enquête sur cet accident. Le Bureau canadien de la sécurité des transports (BST) a annoncé jeudi avoir été invité par l'Iran à se rendre sur le site de la catastrophe.
L'Iran exhorte toutes les parties concernées à enquêter sur le crash d'un avion ukrainien
L'Iran a exhorté vendredi toutes les parties concernées à contribuer à l'enquête sur le crash d'un avion de ligne ukrainien qui a fait 176 morts mercredi près de Téhéran. «En vertu des réglementations internationales, des représentants de l'aviation civile du pays où le crash s'est produit (Iran), de l'autorité de l'aviation civile du pays qui a délivré le certificat de navigabilité (Ukraine), des propriétaires de la compagnie aérienne (Ukraine International Airlines), de l'avionneur (Boeing) et du constructeur de moteurs (CFM International) peuvent participer au processus d'enquête», a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii. Il a précisé dans un communiqué qu'un délégué de l'Ukraine se trouvait déjà en Iran et que Téhéran avait appelé leBoeing à envoyer son propre représentant pour participer à l'exploitation des données des boîtes noires.
L'Iran a également invité le Bureau américain de la sécurité des transports (NTSB) à participer à l'enquête, ce dernier disant avoir répondu positivement et désigné un représentant accrédité. Le constructeur américain Boeing a indiqué mercredi qu'il était prêt à fournir toute l'aide nécessaire. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) s'est également engagée à participer à l'enquête. L'Iran s'est aussi dit favorable à la participation de tous les pays dont des ressortissants se trouvaient à bord du vol PS752. Le Bureau canadien de la sécurité des transports (BST) a ainsi annoncé jeudi qu'il prendrait part à l'enquête sur cette catastrophe qui a vu périr au moins 63 passagers canadiens.