Monde

Liban: Progrès dans la formation d'un nouveau gouvernement

Publié par DK NEWS le 17-01-2020, 16h45 | 6
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Des progrès dans le processus de formation d'un  nouveau gouvernement au Liban ont été enregistrés par le chef du Parlement  Nabih Berri, au moment où les manifestations contre la crise  socio-économique et le système bancaire se poursuivent. 
 A l'issue d'une réunion avec des députés dans le cadre de la formation du  gouvernement, M. Berri a fait état de «progrès dans le processus (de  formation du gouvernement -ndlr)» qui devrait se préciser après une réunion  avec le Premier ministre Hassan Diab. «Il y a beaucoup de progrès dans la formation du gouvernement qui devrait  se préciser après une réunion que je devrais avoir le Premier ministre», a  déclaré M. Berri lors d'une réunion hebdomadaire avec les députés. «Je ne trouve pas d'objection à ce que le nombre de ministres soit élargi  afin d'inclure des politiciens dans ce cabinet de technocrates», a-t-il  ajouté. Il avait affirmé auparavant qu'il pourrait ne pas participer au futur  gouvernement, si ses demandes de former un cabinet de «techno-politique» au  lieu de «technocrates» ne soient prises en compte.  Depuis presque trois mois, des manifestants libanais appellent à la chute  de la classe dirigeante es accusée de corruption et d'incompétence, alors  que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités.  Le président libanais Michel Aoun a désigné le 21 décembre dernier Hassan  Diab au poste de Premier ministre après des consultations. Malgré le fait  qu'il insiste à former un cabinet de technocrates indépendants, comme cela  est réclamé par la contestation, M. Diab est rejeté par les protestataires,  qui estiment qu'il fait partie de la même classe politique corrompue dont  ils réclament le départ. 
 
Routes bloquées, condamnation et appel au pacifisme 
Des violences ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants mercredi  pour la deuxième soirée consécutive, devant la banque centrale, à Beyrouth  pour protester contre le système bancaire, un acte fermement condamné par  le ministère de l'Intérieur qui a appelé les contestataires à «rester  pacifique». Les forces de sécurité avaient arrêté mardi soir, 59 manifestants selon  les médias locaux, et une dizaine d'entre eux ont été libérés.   Des médias locaux et des militants ont rapporté que des manifestants, dont  au moins un photojournaliste d'une agence de presse étrangère, avaient été  blessés, tandis que les forces de l'ordre ont arrêté plusieurs  protestataires. 
La ministre de l'Intérieur par intérim, Raya al-Hassan, a diffusé un  communiqué condamnant la violence et appelant les manifestants à rester  pacifique.  Jeudi matin, plusieurs routes ont été coupées à travers le territoire  libanais, principalement dans le Nord et dans la Békaa, par les  contestataires de la classe dirigeante, mobilisés depuis mardi sous le  slogan de «la semaine de la colère», à quelques heures de la fin de leur  ultimatum de 48 heures pour la formation du gouvernement et après une nuit  tendue à Beyrouth.  A Beyrouth, des avocats proches de la contestation se sont rassemblés  devant le Palais de justice pour réclamer la libération de tous les détenus  arrêtés ces deux derniers jours, notamment lors des violents échauffourées  à Hamra mardi, et protester contre les arrestations abusives effectuées par  les forces de l'ordre. Par ailleurs, des employés du ministère des Affaires sociales se sont  rassemblés devant le siège du ministère pour réclamer le versement de leurs  salaires, suspendu depuis 14 mois.  La situation économique et financière, déjà largement précaire avant le  début du mouvement de protestation, n'a eu de cesse de se dégrader ces  dernières semaines, sur fond de restrictions draconiennes sur les retraits  bancaires et d'une dévaluation d'environ 40% de la monnaie nationale sur le  marché parallèle ayant provoqué un bond des prix. Les banques ont imposé  des plafonds aux retraits, limités à environ 1000 dollars par mois. La Banque mondiale a averti en novembre que la moitié de la population  pourrait sombrer dans la pauvreté. Le pays croule sous une dette avoisinant  les 90 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB. Les épargnants  accusent les banques de prendre leur argent en otage et d'avoir permis aux  politiciens et hauts fonctionnaires d'effectuer des virements à l'étranger.  

 

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