
aSept membres d'un réseau criminel d'immigration illégale, responsable de l'entrée illicite de milliers de citoyens pakistanais, indiens et bangladeshis dans des Etats européens ont été mis en examen à Lyon (centre-est de la France), a annoncé le parquet vendredi.
Ces mises en examen font suite à un coup de filet mené le 10 décembre dernier par une équipe d'enquête franco-italienne, qui avait permis l'arrestation de dix personnes dans plusieurs villes d'Italie et d'une onzième en France, selon le parquet de Lyon, qui n'a pas précisé la nationalité des suspects.
Après leurs mises en examen, cinq d'entre eux ont été placés en détention provisoire et deux autres sous contrôle judiciaire. Au cours des opérations, une maison avait notamment été découverte à Bergame (Italie) avec à l'intérieur 20 Pakistanais sur le point de partir vers l'Europe du Nord.
A Turin, avait également été découvert un foyer hébergeant 14 Pakistanais, a précisé la police turinoise.
Celle-ci estime qu'entre 2018 et 2019, le groupe est parvenu à déplacer plus de 1.000 immigrants irréguliers avec des gains chiffrés à environ un million d'euros. Etabli par les enquêteurs, le mode opératoire du groupe prévoyait une prise de contact avec les clandestins par téléphone via une application.
Une fois le tarif établi pour la destination voulue, les "clients" s'entassaient dans des appartements le temps de trouver un véhicule. En général, le réseau utilisait des fourgons loués pour y entasser des dizaines de migrants irréguliers, parfois des mineurs, et quand des voitures étaient utilisées, leurs passagers devaient voyager dans leurs coffres, a rapporté la police de Turin.
Le 19 novembre dernier, la police italienne avait notamment intercepté une camionnette avec 36 personnes entassées à bord, chacune ayant payé environ 500 euros pour rejoindre la France et d'autres pays européens.
Des dizaines d'arrestations de conducteurs embauchés par le groupe ont aussi été effectuées à travers l'Europe, notamment en Italie, en France et dans d'autres pays européens, toujours selon la police turinoise.