Actualité

Industrie automobile Assainir la filière du montage et élaborer une nouvelle stratégie pour les industries mécaniques

Publié par DK NEWS le 01-02-2020, 17h57 | 17
|

 Le président de l'Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM), Youcef Nebbache a salué, mercredi à Alger, la décision prise par le Gouvernement portant autorisation d'importation des voitures d'occasion pour satisfaire les besoins du marché national à court terme, appelant les pouvoirs publics à l'assainissement de la filière de montage automobile et l'élaboration d'une stratégie à long terme à même de relancer l'industrie mécanique.

Invité du Forum "El Mihwar El Yawmi" consacré au débat sur l'avenir de l'activité de montage et l'industrie automobile à la lumière de l'arrêt de certaines usines et la détermination du Gouvernement à organiser ce secteur, M.
Nebbache a salué la décision relative au retour à l'importation des voitures d'occasion pour satisfaire les besoins du marché national à court terme.
Dans ce contexte, M. Nebbache a recommandé d'autoriser l'importation des voitures d'occasion de moins de cinq (05) ans au lieu de trois (03) ans, comme stipulé dans la loi des finances 2020, et ce, a-t-il dit, pour "prendre en compte le pouvoir d'achat des citoyens, les prix des voitures de moins de trois ans étant encore chers dans les marchés extérieurs".
Appelant les pouvoirs publics à l'assainissement de la filière montage automobile, le président de l'ACAM a proposé "la fermeture des usines en activité pour stopper cette hémorragie des deniers publics".
"Les usines de montage automobile n'ont apporté aucune valeur ajoutée, ni contribué à assurer la disponibilité des voitures, créer des postes d'emploi, ou encore moins augmenter le taux d'intégration locale", a-t-il estimé.
Ces usines ont "bénéficié de crédits allant jusqu'à 180 millions de dollars, d'assiettes foncières, d'exonérations douanières et fiscales pour réaliser au final des projets qui n'embauchent pas plus de 300 salariés", a ajouté M. Nebbache, citant l'exemple des concessionnaires automobiles qui employaient, sans recourir aux crédits, quelque 122.000 employés et contribuaient au Trésor en s'acquittant des taxes douanières et fiscales.
En 2018, les usines de montage ont assemblé 180.000 voitures pour un montant de 3,7 milliards de dollars mais sans verser la moindre taxe, tandis que , poursuit M. Nebbache, les concessionnaires importaient 300.000 voitures/an pour le même montant (3,7 milliards de dollars) et ont versé près de 1,5 milliards de dollars de taxes douanières et fiscales.
 Le responsable de l'ACAM a mis l'accent sur l'impératif de mettre un terme au "pillage" et de préparer une nouvelle stratégie pour relancer l'industrie mécanique au niveau national, à travers l'élaboration d'un nouveau cahier de charges et en négociant directement avec les firmes internationales pour lancer des projets en Algérie sans passer par des intermédiaires.
Pour M. Nebbache, la relance de l'indusie mécanique en Algérie doit impérativement passer par l'implantation d'une industrie de pièces de rechange au niveau local afin d'augmenter le taux d'intégration national et créer un tissu industriel national cohérent en mesure de créer de la richesse et des postes d'emploi.
 Le responsable de l'Association a indiqué que "les précédents cahiers de charges réglementant l'activité de montage automobile renfermaient des conditions rédhibitoires pour les opérateurs locaux.
Un autre cahier de charges a été élaboré par un ancien ministre de l'Industrie pour servir les intérêt d'un cercle fermé d'opérateurs".
"Le ministre et les opérateurs en question font l'objet de poursuites judiciaires, ce qui prouve que le clientélisme était la base de l'industrie de montage automobile", a-t-il dit.
 A cet effet, M. Nebbache a estimé qu'il est "nécessaire, comme mesure d'urgence, de retourner à l'importation des voitures d'occasion pour répondre aux besoins du marché, et de se préparer parallèlement au lancement d'une industrie locale fondée sur des bases solides".

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.