Culture

Musique Abbas Righi rend hommage au maître du Malouf Kaddour Darsouni

Publié par DK NEWS le 08-02-2020, 16h00 | 15
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Le nombreux public de l’Opéra d’Alger a pu apprécier deux heures et demie  durant, un florilège de chansons malouf, brillamment interprétées par Abbas  Righi, venu en «élève», a-t-il déclaré, pour dire «merci» à son maître,  Cheikh Kaddour Darsouni qui lui aura «tout appris», selon lui. Absent à cet hommage pour «des raisons de santé», Cheikh Kaddour Darsouni,  enseignant et fin pédagogue a formé «quatre générations d’artistes», entre  musiciens et interprètes. Lui rendre hommage à Alger est une manière de  «donner à cet évènement qui compte beaucoup pour moi», une dimension extra  locale, a expliqué l'artiste. 
«C’est grâce à lui (Cheikh Kaddour Darsouni) que je suis devant vous ce  soir ( ), je lui dois toute ma carrière», a déclaré Abbas Righi devant le  public qui a accueilli cet «aveu de grand homme», avec des youyous et une  salve d’applaudissements. Accompagné par une dizaine de musiciens-virtuoses dont Samir Benkredera au  violon et Hakim Benchafra au qanun, l’artiste a interprété avec une voix  présente et étoffée, «Nouba Raml K’bir- Chems el âchiya», «premier  enseignement» du maître à son élève, a encore expliqué Abbas Righi. Parmi la quinzaine de pièces qui ont constitué le programme de la soirée,  «Chems el âchiya», «âla ch’houb el âchiya», «Boâd ad’diyar», «Bah  istibari», «Harramtou bik nouâssi», «Lawn el assel», «Dhalma», «men frag  gh’zali», «?chiq menhoun», «Sid Et’taleb», «Hamma ya Hamma» et «Ksentina». Les sonorités aigues des violons et du nay (flûte arabe), la densité des  notes émises par le Oud et la cadence rythmique maintenue par les  «Nekkaret» (petite percussion à deux tambours), ont dessiné dans l’espace  de la salle les traits et donné le ton du genre Malouf. 
Dans une ambiance de grands soirs, Abbas Righi, époustouflant d’énergie, a  livré une prestation pleine, où il a généreusement mis en valeur le  patrimoine musical du registre constantinois, faisant part, tout en  sourire, de son «bonheur» de chanter pour un public «aussi réceptif et  accueillant». 
Cédant au déhanchement, les spectateurs, ont accompagné le chanteur durant  tout le long du concert en battant la mesure avec les mains et en reprenant  ses refrains. Présents à la cérémonie, les proches et les membres de la famille de  Cheikh Kaddour Darsouni se sont vu remettre le trophée honorifique, la  compilation en quatre CD du chanteur ainsi que quelques cadeaux symboliques  par Abbas Righi et le directeur de l'Opéra d'Alger, Noureddine Saoudi sous  les applaudissements et les youyous de l'assistance. Né en 1984, Abbas Righi s’est dès son jeune âge intéressé à la musique  andalouse dans sa variante malouf qui constitue l’Ecole de Constantine, aux  côtés de celles des genres, «Senâa» à Alger et «El Ghernati» à Tlemcen. Après un passage à la «Zaouia Rahmania» et à l’association «El Aqiqia El  Aissaouia» où il s’est imprégné du genre soufi, il opte pour le malouf qui  deviendra vite son genre de prédilection. En 2002, il intègre l’association des «Elèves de l’Institut du Malouf»,  dirigée alors par Cheikh Kaddour Darsouni qui verra vite en lui une «future  grande voix» et l’initiera à la maitrise de la percussion, préalable  nécessaire à l’acquisition d’une bonne musicalité. Quelques années plus tard, il est chanteur et luthiste de son propre  orchestre pour arriver au prix de plusieurs années de travail à participer  à nombre de manifestations artistiques en Algérie et à l'étranger  notamment, au Kazakhstan, Corée du Sud, Japon, Tunisie, Canada et au Qatar  entre autre. Abbas Righi compte sur le marché quatre albums, «Mejrouh» (2010),»Zadni  hwak ghram» (2012), «Ama sebba lahbab» (2016), «Salah Bey», (2017) et une  «synthèse» de quatre CD sur la chanson constantinoise «dans ses différents  genres», selon l’artiste, présentée sous le titre de, «Couleurs de  Constantine».

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