L'Organisation internationale des migrations a appelé mercredi la communauté internationale à trouver d'urgence un «mécanisme alternatif» pour permettre le débarquement en sécurité des migrants secourus en mer Méditerranée, après le bombardement mardi d'installations portuaires de Tripoli.
L'OIM «appelle la communauté internationale, y compris l'Union européenne, à trouver un mécanisme alternatif de débarquement sûr pour les migrants secourus lors de leur fuite de Libye par bateau», écrit l'organisation dans un communiqué.
Cet appel survient après que «200 migrants environ ont été renvoyés en Libye quelques heures après que le principal port de la ville a été bombardé mardi», ajoute l'organisation.
«Le temps est venu pour une action concrète pour s'assurer que les vies sauvées en mer soient conduites vers des ports sûrs, et arrêter le système de détention arbitraire», déclare le chef de mission de l'OIM Federico Soda, cité dans le communiqué.
L'OIM plaide pour «un mécanisme de débarquement rapide et prévisible, dans lequel les Etats méditerranéens prennent une responsabilité égale pour trouver un port sûr aux personnes secourues».
Il s'agit d'une «question urgente», souligne le communiqué.
Selon l'OIM «1.700 personnes ont été interceptées ou secourues et renvoyés en Libye par les garde-côtes depuis le début de l'année».
Plus de 3.000 autres sont arrivées en Italie et à Malte, pour beaucoup grâce aux navires des ONG.
Mardi en début d'après-midi, le port maritime de Tripoli ainsi que celui d'al-Chaab, un port secondaire, ont été la cible de plus de 15 roquettes, malgré l'entrée en vigueur en janvier d'un cessez-le-feu entre le gouvernement libyen d'union (GNA) et les forces rivales du maréchal Khalifa Haftar.
