
La justice colombienne a ordonné des mesures de protection dans les parcs naturels de l'Amazonie afin de freiner la déforestation et les feux volontaires, a annoncé le parquet mardi.
Ces mesures contraignent les autorités à mettre fin aux installations humaines, à limiter l'élevage et à suspendre les prêts publics pour des projets agricoles dans les parcs naturels de Tinigua et de Los Picachos, selon un communiqué.
Il y a une «perte accélérée de la forêt indigène» et des feux pour aménager des espaces agricoles dans ces zones protégées des départements du Meta, du Guaviare et du Caqueta, a jouté le Parquet dans ce texte. «L'entrée, le déplacement et la commercialisation de bétail sont interdits dans les parcs naturels de la région, entre autres mesures pour freiner les installations humaines et la destruction de l'aire protégée», selon la même source. Des mesures de protection avaient été sollicitées par le Parquet à un juge du Caqueta lors du procès d'une vingtaine de personnes accusées d'occupation de zones de réserve et d'avoir déboisé plus de 1.800 hectares de jungle en cinq ans pour développer des projets agricol es. D'une superficie de 447.740 hectares, le parc de Los Picachos est considéré comme l'un des sites «les plus complets et bio-divers» de Colombie, connectant la cordillère des Andes, le bassin de l'Orénoque et l'Amazonie. Son écosystème comprend des paramos ou landes humides d'altitude, de la forêt humide andine, de la jungle humide et de la forêt inondable, selon la direction des parcs nationaux.