Monde

France Le gouvernement décide de passer en force à l'Assemblée

Publié par DK NEWS le 01-03-2020, 16h00 | 3
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M. Philippe est monté dans l'après-midi à la tribune de la chambre basse du Parlement pour faire cette annonce surprise. Sous les applaudissements de la majorité présidentielle, il a expliqué qu'il s'agissait ainsi de «mettre fin à cet épisode de non-débat» avec l'opposition et de «permettre à la suite du processus législatif de s'engager».
La réforme visant à créer un «système universel» de retraite par points sera considérée comme adoptée, sauf si une motion de censure, déposée dans les 24 heures, est votée par les députés. Or le gouvernement dispose d'une majorité confortable à l'Assemblée.
Une adoption définitive de la réforme, qui doit encore être examinée au Sénat, est attendue à l'été. Ce projet phare du président Emmanuel Macron a déclenché à partir de début décembre un conflit social exceptionnellement long, notamment dans les transports (rails et métro parisien) mais aussi parmi les avocats ou encore à l'Opéra de Paris.
Les élus LR (droite) ont déposé une motion, disant ne pouvoir «accepter qu'une réforme, que le gouvernement présente lui-même comme la plus importante de ce quinquennat, puisse ne jamais être votée à l'Assemblée nationale». La gauche a fait de même peu après. «On est passé en force par dessus la volonté des Français (... ) On est passé en force par-dessus les syndicats et maintenant il s'agit de passer en force par-dessus l'Assemblée», a dénoncé François Ruffin, député de la gauche radicale.
Le chef du gouvernement a justifié son choix par ce qu'il considère comme de «l'obstruction» de la gauche de la gauche: le texte législatif a fait l'objet de 41.000 amendements. «Après plus de 115 heures de débat en séance publique, de jour comme de nuit, week-ends inclus, l'Assemblée nationale en est arrivée à l'examen de l'article 8 d'un projet de loi ordinaire qui en comporte 65», a dénoncé M. Philippe. Le Premier ministre, qui fera donc usage de l'article 49-3 de la Constitution qui permet l'adoption d'un texte législatif sans vote, a étrillé l'attitude de l'opposition : Je n'ai pas (...) le sentiment que notre démocratie puisse se payer le luxe d'un tel spectacle», a-t-il estimé, à un moment où le coronavirus -100 cas en France - mobilise l'exécutif.
Le secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, qui a dénoncé «l'attitude profondément scandaleuse» du gouvernement, a annoncé une mobilisation sociale «dès la semaine prochaine». 

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